Dans sa note de conjoncture mensuelle, le Cniel confirme que l’actuel ralentissement de la production laitière en Europe et en Nouvelle-Zélande sera favorable à « la hausse du prix du lait à la ferme sur le second semestre ».
[Vidéo] La conjoncture s’améliore sensiblement, selon Benoît Rouyer (Cniel)
Selon le Cniel, « la conjoncture présente actuellement de nets signes d’amélioration par rapport à la situation décrite au cours des derniers mois. Une tendance à la hausse du prix du lait à la ferme sur le second semestre constitue un scénario très vraisemblable », explique le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel), dans son point mensuel de conjoncture.
« La production laitière dans les grands bassins exportateurs s'avère moins dynamique que prévu. Sur les quatre premiers mois de l'année 2018, elle a ainsi diminué de 1,8 % en Nouvelle-Zélande. »
« La Nouvelle-Zélande a connu un épisode de sécheresse assez marqué sur les mois de décembre, janvier et début février », a indiqué Benoît Rouyer, directeur des affaires économiques au Cniel. « Dès que les conditions météo retardent significativement la pousse de l’herbe, ça a tout de suite un impact sur la production laitière du pays », a-t-il détaillé.
« En Europe, la collecte a été dynamique jusqu'en février, mais la météo défavorable dans de nombreuses régions a entraîné ensuite un ralentissement très net de cette croissance, qui se limite à 0,4 % sur le mois de mars. »
Léger redressement pour la poudre de lait écrémé
L’habituel pic de collecte printanier en France a été bien moins marqué qu’en 2016 et 2017. Entre la deuxième quinzaine de mars et la fin avril, la collecte laitière était inférieure à celles observées ces deux dernières années. Depuis début mai, la collecte hebdomadaire de lait « suit la même baisse que celle enregistrée en 2017 », poursuit Benoît Rouyer, économiste au Cniel.
« Le ralentissement de la production va conforter la tendance à la hausse du prix du beurre. En ce qui concerne la poudre de lait écrémé, les niveaux de prix restent actuellement très bas, en-dessous du seuil d'intervention, mais montrent un léger redressement depuis quelques semaines. »
Evolution des cours mondiaux du beurre et de la poudre de lait écrémé
« Le dynamisme de la demande internationale et la vente récente de 66 000 tonnes de poudre d’intervention sur les mois d’avril et de mai devraient entretenir cette tendance modérée à la hausse au cours des prochains mois », résume le spécialiste.
« En mars 2018, le prix standard du lait de vache conventionnel était de 311 €/1 000 l. » Il faut relever que l’enquête mensuelle laitière de Franceagrimer s’est récemment enrichie de nouvelles données, avec notamment une série spécifique pour le lait de vache conventionnel. Jusqu’à présent, Franceagrimer fournissait la série de données du prix standard toutes qualités confondues. Ce prix du conventionnel « se situe 14 € en dessous du prix standard du lait de vache toutes qualités confondues, qui englobe non seulement le lait conventionnel, mais aussi le lait bio et le lait destiné à la fabrication d’AOP. »
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
Herbe et pâturage : une réponse aux enjeux d’aujourd’hui et de demain
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises