Certains lecteurs de Web-agri se fixent comme ligne de conduite de limiter au maximum les investissements et les achats d'intrants, en valorisant au maximum l'herbe des prairies, à travers des démarches bas carbone, ce qui améliore selon eux leurs résultats économiques et leur revenu. D'autres sont plus réticents à changer de voie tant que cela n'améliore pas le prix du lait.
16Février
Meilleure rémunération des éleveurs2021-02-16
Carrefour et Système U ont annoncé mardi la signature par chacun des deux groupes d'accords avec les géants laitiers Sodiaal, Yoplait, Lactalis Fromages, Lactalis Nestlé Ultra Frais, Savencia, Eurial, « afin d'assurer une meilleure rémunération des agriculteurs français ».
Quel a été le prix du lait moyen sur 2020 ? Quelles sont les laiteries qui ont le mieux rémunéré les éleveurs ? Jetons un coup d'½il dans le rétro grâce à l'observatoire du prix du lait.
Le réseau Civam publie son observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers du Grand Ouest. Basée sur l'exercice comptable 2018, l'étude met en évidence la résilience et les meilleurs résultats des systèmes herbagers par rapport aux fermes laitières du secteur.
Cédant sa place à la présidence de l'OPLGO, Jean-Michel Yvard regrette le défaitisme et le refus de certains producteurs à adhérer à une OP, faisant ainsi, selon lui, « le jeu des industriels ». Pour l'organisation de producteurs, l'une des priorités est de « trouver un compromis avec Lactalis pour la signature d'un accord-cadre équilibré sans en renier les valeurs.
Depuis novembre dernier, l'interprofession laitière a mis en place un nouvel indicateur économique, donnant les coûts de production d'une tonne de lait. Estimés à 403 ¤/t par le Cniel, ces coûts de production pourraient cependant être plus élevés en réalité et atteindre 450 ¤/t selon l'Apli. Un prix qui, selon l'association, ne sera de toute façon jamais répercuté sur la paye des éleveurs.
Alors que les signaux conjoncturels sont au vert pour le prix du lait selon les organismes du secteur, la somme versée aux éleveurs par les laiteries reste dans le rouge, déplorent notamment plusieurs lecteurs de Web-agri.
Le géant laitier Lactalis affirme vendredi avoir acheté son lait aux producteurs en 2020 « à un niveau très proche » de celui pratiqué en 2019, en dépit des bouleversements engendrés par la crise sanitaire.
Les signaux sont au vert en ce qui concerne la conjoncture laitière actuelle. En effet, la demande demeure solide dans l'UE comme sur les marchés mondiaux. En France, l'offre s'avère moins abondante avec une baisse du cheptel laitier. Pourtant, les prix annoncés par les laiteries ne décollent pas.
Les Restos du c½ur appellent les producteurs laitiers à la solidarité, et notamment aux dons de lait. La déclaration se fait en laiterie et doit être transmise avant le 15 février 2021. Pour rappel, le don bénéficie d'une déduction fiscale.
Il manquerait 14 centimes par kilo de lait aux éleveurs allemands pour couvrir leurs coûts de production, selon l'EMB. Un manque à gagner chronique en production laitière qui ne touche pas que l'Allemagne, mais également la France.
Selon un sondage réalisé sur Web-agri en fin d'année, 2020 est plutôt une piquette qu'un grand cru pour les lecteurs ! La crise de la Covid-19 a eu un impact sur leur activité, déjà fragilisée par les prix bas du lait et de la viande. Alors que de leurs côtés, les laiteries et surtout les grandes surfaces s'en sont très bien sorties. Et ils craignent que 2021 ne soit pas meilleure...
Alors que l'année 2020 commençait plutôt bien pour la filière laitière, avec des perspectives de marché plutôt haussières, les espoirs de visibilité et de meilleure valorisation du lait ont été douchés par la pandémie de coronavirus. Une pandémie qui a chamboulé défavorablement l'équilibre offre-demande de produits laitiers et qui a rajouté une bonne dose d'incertitude pour les mois qui viennent.
Cette année, près de la moitié des éleveurs pensent ne pas produire l'intégralité de leur référence laitière, selon un récent sondage de Web-agri.
C'est officiel : au 1er janvier 2021, la SCEA Cote de la Justice (dite « ferme des 1 000 vaches ») à Drucat dans la Somme (80) ne livrera plus un litre de lait. En attente depuis plus de cinq ans de l'autorisation pour atteindre les 1 000 vaches, l'élevage jette l'éponge et regrette le manque d'accompagnement de la part de la filière laitière et de l'État.