Certains lecteurs de Web-agri se fixent comme ligne de conduite de limiter au maximum les investissements et les achats d'intrants, en valorisant au maximum l'herbe des prairies, à travers des démarches bas carbone, ce qui améliore selon eux leurs résultats économiques et leur revenu. D'autres sont plus réticents à changer de voie tant que cela n'améliore pas le prix du lait.
Le réseau Civam publie son observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers du Grand Ouest. Basée sur l'exercice comptable 2018, l'étude met en évidence la résilience et les meilleurs résultats des systèmes herbagers par rapport aux fermes laitières du secteur.
31Janvier
En Bretagne2021-01-31
À 37 ans, Julien Collin préfigure peut-être l'agriculteur majoritaire de demain en Bretagne : il vise l'autonomie alimentaire pour son troupeau de vaches laitières, n'use qu'avec réticence des phytos et expérimente, hors des sentiers balisés, pour améliorer ses cultures. Il représente la mutation profonde en cours dans la première région agricole française, sur laquelle la chambre d'agriculture et l'Inrae apportent aussi leur éclairage.
Face aux prix de la viande qui ne décollent pas et aux charges qui ne vont pas en diminuant, que faire ? Deux pistes sont à creuser : gagner en autonomie alimentaire et se diriger vers les circuits courts.
1Décembre
2020
Selon la chambre régionale d'agriculture2020-12-01
L'agriculture bretonne va devoir « produire moins », faute de pouvoir assurer un renouvellement suffisant de ses exploitants, et « regagner du lien au sol », ce qui devrait lui permettre de monter en gamme, ont annoncé lundi les présidents des quatre chambres d'agriculture de Bretagne.
Entre les attentes sociétales, le changement climatique et la nécessité de dégager un revenu décent, les productions animales font face à de nombreux enjeux. Et si des voix s'élèvent en faveur d'une réduction forte de l'élevage pour limiter ses conséquences négatives sur l'environnement, le climat, voire la santé, ces critiques doivent être mises en parallèle des bénéfices également apportés pour permettre l'élaboration de politiques agricoles optimisées.
En analysant les résultats des fermes laitières conventionnelles et celles en agriculture durable du Grand Ouest, les lecteurs de Web-agri arrivent à la même conclusion que le Civam : même si la production laitière est plus faible, les systèmes herbagers sont plus performants et durables. Pour beaucoup d'entre eux, « la course au volume est un leurre » à condition de ne pas être rattrapé par « la réalité de celle aux hectares » !
En comparant les résultats technico-économiques de 2008 à 2017 des fermes laitières conventionnelles contre celles en agriculture durable du Grand Ouest, le Civam l'affirme : les systèmes herbagers sont plus performants et durables. Contrairement aux idées reçues, le fait de produire moins de lait ne pénalise pas leur résultat final.
Le témoignage de Fabrice Charles, éleveur dans les Côtes-d'Armor, paru il y a une quinzaine de jours sur Web-agri, a fait couler de l'encre auprès des lecteurs producteurs de lait. Selon certains en effet, son système présente de nombreux avantages, le principal étant de dégager du revenu en travaillant moins. Pour d'autres, son inconvénient majeur est de ne pas être « transposable partout », notamment dans les zones sensibles à la sécheresse. Quelques-uns en viennent même à opposer bio et conventionnel...
Le ministre de l'agriculture se dit déçu de la loi alimentation. Le Figaro publiait hier soir : « Didier Guillaume a menacé la grande distribution d'une nouvelle loi, plus contraignante que la première, si les négociations annuelles ne se traduisent pas par une amélioration du revenu des agriculteurs. »
Sébastien et Masami Chérel, éleveurs de b½ufs Wagyu en Ille-et-Vilaine ayant fait l'objet d'un reportage sur Web-agri en décembre dernier, figurent parmi les lauréats du 27e Prix national de la dynamique agricole. Cette année, la Banque populaire et le Crédit maritime ont récompensé « l'esprit entrepreneurial, la créativité et le savoir-faire » de plusieurs agriculteurs qui, comme eux, ont misé sur la diversification et les circuits courts.
Les Chambres d'agriculture ont analysé les comptes de l'agriculture de 2017. Elles considèrent la hausse du revenu agricole de 22 % comme un rattrapage par rapport à l'année 2016 catastrophique.
Une vidéo YouTube avec une reprise de la chanson de Patrick Bruel « Qui a le droit ? » buzze sur la page Facebook « La bataille des producteurs de lait ».
La chute de revenu des exploitations laitières entre 2014 et 2015 est douloureuse, et les perspectives pour 2016 ne sont guère réjouissantes. Inosys Réseaux d'élevage et l'Institut de l'élevage ont évalué les revenus de six principaux types de fermes laitières ou mixtes avec des bovins viande ou des céréales.
16Décembre
2015
Revenus agricoles 20152015-12-16
Paris, 15 déc 2015 (AFP) - L'annonce par l'Insee mardi d'une hausse du revenu agricole en 2015, alors que le ministère de l'agriculture a décidé de ne plus diffuser en même temps ses propres chiffres, a provoqué l'étonnement, la protestation, voire le rejet des principaux syndicats et organisations du secteur.