Au vu de l'analyse, votre maïs fourrage est-il plutôt « fibres » ou « amidon » ? Son profil énergétique permettra de déterminer le niveau et le type de complémentation à apporter. Et ce, en vaches laitières comme en bovins viande.
Bruno Massart élève 180 vaches et leur suite à Soignies en Belgique. En modifiant sa stratégie d'alimentation (notamment fourragère), il est parvenu à diminuer la consommation de concentrés du troupeau tout en maintenant sa production. Il témoigne dans une vidéo réalisée dans le cadre du projet Protecow.
L'élevage est bien souvent montré du doigt pour sa consommation de soja et sa contribution à la déforestation. Est-ce à juste titre ? « Oui, mais la tendance évolue » affirme, preuves à l'appui, le site Decodagri.
Pour réduire le coût alimentaire, diversifier l'assolement et même entrer dans les clous d'un cahier des charges, les graines protéiques ont leur carte à jouer. Avec des valeurs alimentaires intéressantes, elles vont se substituer au tourteau et céréales dans les rations des bovins. Yan Mathioux nutritionniste nous explique comment à travers plusieurs exemples.
Face à la volatilité des marchés ou encore la demande sociétale, l'autonomie protéique est un enjeu de taille pour l'élevage français. « Pour ce faire, le besoin d'innovation est important », souligne Sylvain Pellerin, directeur de recherche de l'Inrae Bordeaux. Mais aujourd'hui dans la pratique, pourquoi et comment améliorer l'autonomie des exploitations et des territoires ? Quelques éléments de réponses suite au débat sur l'autonomie des élevages.
En se penchant sur les pistes pour améliorer leur autonomie protéique, les éleveurs français et belges du projet Protecow abordent le corn gluten feed. Quel intérêt dans la ration, quelles économies possibles : ils analysent les atouts et faiblesses du coproduit.
Le progrès génétique nous a permis des gains réguliers en production, permettant aux éleveurs dans ces systèmes de produire régulièrement 30 voire 35 litres/VL/j. Cela n'a jamais été un gage de rentabilité, en particulier dans les cas où on achète le lait à grands coups de concentrés industriels. Heureusement, il existe des élevages ne travaillant qu'avec des produits de la ferme et des matières premières simples. Coup d'½il sur ces rations assurant une belle marge.
Utiliser du tourteau de colza, implanter de dérobées, miser sur un ensilage d'herbe de meilleure qualité, toaster de la féverole, se convertir à la bio... Le groupe d'éleveurs français et belges du projet Protecow a réalisé plusieurs simulations pour remplacer le tourteau de soja dans la ration de leurs vaches laitières.
Après les paroles, les actes ! Yan Mathioux, nutritionniste indépendant De meuh en mieux, en est convaincu : on peut se passer du tourteau de soja en le remplaçant par du colza. Il nous le prouve en présentant les rations et performances de deux troupeaux de vaches laitières hautes productrices (VLHP), corrigées au tourteau de colza.
Pour passer en filière non OGM ou simplement pour faire des économies, de plus en plus d'éleveurs se tournent vers le tourteau de colza. Pourtant, cet aliment est souvent considéré comme inférieur au soja mais est-ce encore le cas ? Appétence, valeurs alimentaires, rapport qualité prix... pour Yan Mathioux, nutritionniste De meuh en mieux, « il n'y a pas photo, le tourteau de colza est gagnant, que ce soit pour faire du lait ou pour engraisser. »
Le marché du lait connait de grandes mutations, avec l'arrivée de nouvelles segmentations comme le lait issu de vaches nourries sans OGM. Et si cette filière devenait le standard, comme dans certains pays voisins ? Christophe Granier de Feedia (Techna) fait le point sur les différentes formulations de correcteur azoté et leur intérêt économique.
La distribution de l'alimentation représente une grande part du temps de travail de l'éleveur. S'il faut en plus faire du cas par cas pour distribuer les concentrés, ça peut vite devenir compliqué. Passer au Dac, à une distribution automatisée pendant la traite ou simplement à la ration complète sont autant de pistes envisageables pour gagner du temps. Tout dépend de l'investissement à prévoir.
L'enrubannage permet de réduire la part de concentrés des rations d'engraissement. En revanche, l'herbe récoltée doit être de qualité suffisante - soit fauchée tôt. À l'inverse, distribuer un mélange fermier ou une ration foin + concentrés à volonté réduira largement le temps de travail de l'éleveur mais gare au coût alimentaire qui peut vite s'envoler !
Avoir des vaches hautes productrices sans voir s'envoler son coût alimentaire et tout en préservant ses sols : c'est l'objectif d'Anton Sidler, éleveur dans l'Orne et co-gérant de l'entreprise La Vache Heureuse.
Le poste alimentation pèse lourd dans les charges d'un élevage, notamment lorsqu'on est très dépendant des cours et marchés. Heureusement, il existe des alternatives qui permettent de devenir plus autonome comme les légumineuses, le méteil, le maïs grain, etc. tout en conservant des performances tout à fait correctes.