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Selon une étude du Bal allemand, le coût de production moyen d’un kilo de lait était de 45,14 centimes d’euros en 2017. Le prix moyen payé au producteur, établi à 34,42 centimes, n’a couvert que 76 % des charges. Commanditaires de l’étude, les représentants de l’EMB, de FMB Grand Ouest et Bassin normand, de l’Apli et de l’OPL demandent la prise en compte rapide d’un indice interprofessionnel de coûts de production dans les formules de prix.
Denis Jehannin, vice-président de FMB Grand Ouest : « En 2018, les éleveurs vont encore produire à perte et ne pourront pas se rémunérer »
A la demande de l’European Milk Board, de FMB Grand Ouest, de FMB Bassin normand, de l’Apli et de l’OPL, le Bal allemand (bureau de l’ingénierie agricole) a publié une nouvelle étude sur les coûts de production du lait en France sur la base des données Rica (réseau d’information comptable agricole de l’UE) 2015.
Selon cette étude, le coût de production moyen d’un litre de lait reste très nettement supérieur au prix payé au producteur. En 2017, le prix moyen payé aux producteurs a été de 344,2 €/1 000 l alors que les coûts de production se sont élevés à 451,4 €/1 000 l. Autrement dit, un quart des charges n’a pas été couvert par le prix payé. Malgré une légère amélioration par rapport à 2016, où le prix payé de 301,8 €/1 000 l n’avait couvert que 68 % des coûts (444,9 €/1 000 l), « la situation n’est toujours pas acceptable », pour Romuald Schaber, président de l’EMB, venu commenter l’étude lors du Salon de l’agriculture vendredi 2 mars 2018.
En moyenne sur les cinq dernières années, le coût de production du kilo de lait, calculé à 46,38 centimes, n’a été couvert qu’à 73 % par le prix payé aux éleveurs (33,91 centimes en moyenne). « Aux producteurs, il manque 12,47 centimes par kilo ces cinq dernières années. »
Quid de la prise en compte d'indices interprofessionnels dans les calculs de prix ?
Pour 2018, « il nous faut au moins 450 €/1 000 l pour couvrir nos coûts de production et nous rémunérer convenablement », a conclu pour sa part Boris Gondouin, président de l’Apli. « Cette étude sur les coûts de production en France doit servir de base pour les discussions sur le plan politique et pour le calcul du prix du lait », assure Romuald Schaber.
Denis Jehannin, vice-président de France Milk Board Grand Ouest, veut rester optimiste quant à l’aboutissement du projet de loi intégrant des indices de coûts de production dans les formules de prix payés aux producteurs. « On pourrait intégrer l’indice interprofessionel Milc, la "marge Ipampa lait de vache sur coût total indicé". » Mais l’éleveur sait que cela ne sera pas suffisant.
Pour l’heure, tout reste à faire. Le travail sur le projet de loi pour intégrer dans les prix un indice de coûts de production est le chantier numéro 2 de l’interprofession laitière. Un travail à mener avec tous les acteurs de la filière. Or les distributeurs, qui ne font pas encore partie du Cniel, ne devraient intégrer la structure interprofessionnelle qu’en juillet prochain.
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