Cotation physique du lait

Malgré un contexte sanitaire toujours sous surveillance, la collecte de lait de vache en France affiche une remarquable vigueur. Après avoir touché son creux saisonnier en début de mois, elle repart déjà à la hausse, enregistrant une progression de +2 % par rapport à l’année précédente. Cette dynamique s’explique par une conjoncture favorable, avec des prix du lait qui demeurent à des niveaux historiquement élevés, soutenant ainsi la production.

Cependant, cette embellie doit être nuancée par l’évolution contrastée des marchés des produits laitiers. Alors que les cours de la poudre de lait et du fromage restent stables, le marché du beurre subit une forte correction. En trois semaines, le prix du beurre sur l’EEX a perdu 1200 €/t pour atteindre désormais 5850 €/t. Ce recul marqué témoigne d’un marché bien approvisionné, mais aussi d’une demande en repli, tant en grande distribution qu’à l’export.

À l’échelle mondiale, la Nouvelle-Zélande – acteur clé du secteur – connaît aussi une collecte dynamique. En l’absence d’aléas climatiques majeurs cette saison, ses volumes soutenus contribuent à détendre les tensions sur les marchés internationaux, notamment sur le fromage.

Pour les producteurs français, la prudence reste de mise. Si les volumes sont encourageants et les prix du lait porteurs à court terme, les signaux divergents selon les produits laitiers imposent une vigilance accrue dans les mois à venir.