Si le Covid-19 a fortement touché les producteurs et transformateurs de fromages AOP et IGP, privés de leurs débouchés habituels, « la réalité économique démontre une forte croissance de la consommation en GMS compensant largement les débouchés des produits laitiers destinés à la RHF ou ceux des marchés de plein vent. Quant à l’export, au-delà de difficultés ponctuelles ici ou là liées à la situation internationale de crise sanitaire, on constate une meilleure valorisation des produits laitiers français et la possibilité d’opportunité d’échanges commerciaux depuis le début de l’année 2020 », indique la FNPL dans un communiqué du 30 avril.
Le syndicat s’est montré réactif en mettant en place un dispositif destiné à indemniser les éleveurs qui réduiraient volontairement leur production de lait en avril, estime « qu'à la solidarité des producteurs, les industriels et distributeurs doivent renvoyer l’ascenseur par le paiement d’un juste prix du lait, et ce dès le mois de mai », appelant au respect de la loi Égalim, et des indicateurs de prix de revient qui « restent les mêmes pour des volumes destinés à 60 % au marché intérieur ».
« Les producteurs ont fait leur travail en permettant aux transformateurs de continuer leur activité à plein régime et aux distributeurs de vendre plus que jamais des produits laitiers. Il revient maintenant d’appliquer la loi sur le paiement du prix du lait ! », conclut la FNPL.