La toute nouvelle interprofession de la volaille de chair, Anvol, estime les besoins d'investissements de la filière à 2,7 milliards d'euros dans les cinq ans pour atteindre ses objectifs, dont le principal est la reconquête du marché français.
Anvol juge nécessaire d'investir plus de 2,7 milliards d'euros dans les cinq années à venir, dont 2,3 milliards pour la construction et la rénovation des poulaillers et la modernisation des couvoirs, le reste pour la création d'ateliers d'abattages dédiés à la restauration hors domicile (restauration rapide et cantines) et à la transformation (industrie agroalimentaire).
Le principal enjeu de la filière est de reconquérir les parts de marché peu à peu grignotées par les pays étrangers en France.
En 2017, la production française de poulet était en hausse de 2,3 % sur un an, à 1,86 million de tonnes. La même année, les importations de poulets étaient en hausse de 6 % sur un an, et sur l'ensemble de la consommation française de poulet, plus de 40 % était importée. « Il ne faudrait pas que la hausse de la consommation ne bénéficie qu'aux importations », indique le président de l'interprofession, Jean-Michel Schaeffer. Mais « il y a comme un appel d'air car ils vont sur le segment qui augmente le plus », les produits transformés. « Nous fondions beaucoup d'espoir dans le Grand plan d'investissement du gouvernement pour donner un coup de pouce aux filières, mais on a eu une douche froide au moment de la présentation concrète. Ça n'enlève rien à la volonté de l'interprofession, mais ça va aller moins vite », assure-t-il.
La profession devra donc compter sur les investissements privés et les aides déjà existantes comme le Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles. Un autre objectif important du plan de filière est l'augmentation de 50 % de la production de volaille bio et de 15 % des « Label rouge ».
Anvol, officiellement reconnue par arrêté en septembre dernier, réunit 20 organisations représentatives de l'ensemble des maillons de la filière de la volaille de chair, depuis l'accouvage jusqu'à la distribution et la restauration.
#VolailleFrancaise
— Interpro ANVOL (@Interpro_Anvol) 18 février 2019
Un plan de 2,7 milliards d’euros d’investissement sur 5 ans nécessaire pour développer la filière volaille française#madeinFrance #elevage #excellence #consommation pic.twitter.com/VhPDNf0F6C
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