Depuis la mise à l'arrêt de la restauration hors domicile, plus de repas sont pris à domicile et les achats de produits laitiers par les ménages ont fortement augmenté. À tel point, qu'ils ont même permis de compenser en volume la chute de consommation en RHD, d'après l'Idele.
Dans la totalité des pays confinés, les achats de produits laitiers par les ménages ont nettement progressé durant les mois de mars et avril. En France, « la grande distribution (hypermarchés, supermarchés, proximité et e-commerce) a accru de 40 % ses ventes de beurre et de crème, de 35 % celles de laits conditionnés, de 18 à 20 % celles d’ultra-frais et de près de 30 % celles de fromages vendus au rayon libre-service sur les semaines S11 à S15, d’après IRi-Cniel.
Pour autant, les ventes de fromages, surtout AOP, dans les rayons traditionnels et sur les marchés ont baissé. Conséquence d’une prudence excessive des consommateurs, qui préfèrent les produits déjà emballés. Les achats totaux de fromages ont de ce fait moins progressé. Malgré cela, « la hausse des achats des ménages en produits laitiers a visiblement plus que compensé en volume la chute de consommation en RHD », indique l’Idele.
Dans le détail, en semaines 11 à 13, les achats de produits laitiers basiques et stockables ont bondi et ont été nettement supérieurs au report de consommation de la RHD vers la consommation à domicile. Durant les semaines 14 et 15, la hausse des achats de beurre et crème a été plus modérée, tandis que les achats de laits liquides ont baissé. En semaine 16, l'ensemble des achats de produits laitiers ont chuté, « effet lundi de Pâques férié », indique l'Idele.
Dans les autres pays européens, « les reports de consommation sont du même ordre » : + 32 % pour les achats de produits laitiers par les ménages d’une année sur l’autre en Italie, + 26 % en Allemagne, + 19 % aux Pays-Bas et + 16 % en Espagne sur dix semaines (début février à pâques), selon IRi. Mais contrairement à la France, « ces reports de consommation ne semblent pas compenser totalement la perte de débouchés des transformateurs dans la RHD ».
En parallèle, le commerce extérieur, intra-communautaire comme extra-communautaire, tourne au ralenti, bien qu’il soit encore difficile pour l’Idele d’en évaluer précisément l’ampleur. « Ce sont d’abord des problèmes logistiques (contrôles sanitaires aux frontières, pénurie de chauffeurs) qui ont ralenti et entravé les échanges. Ensuite le ralentissement de la demande internationale et la logique des renationalisations des approvisionnements au sein de l’UE ont freiné l’activité commerciale. »
Il est bon de rappeler que seulement 6 % de la collecte laitière française est destiné à la RHD, alors que 37 % de la collecte trouve habituellement des débouchés à l'export (chiffres 2017). La consommation de produits laitiers en RHD est estimée à moins de deux milliards de litres équivalent lait.
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