Que ce soit pour la viande bovine ou les autres filières animales, l’année 2020 avait démarré sur fond d’interrogations quant aux conséquences d’un Brexit « dur » sans accord commercial entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Un an plus tard, les négociations n’ont toujours pas abouti à un accord et les inquiétudes sur un report d’exportations de viandes irlandaises sur le marché européen restent intactes.
Par ailleurs, l’Institut de l’élevage tablait sur une progression de 3 % des importations françaises de viande bovine, pour combler en partie le déclin de la production, en particulier en jeune bovin. Et c’est alors que le prix des veaux laitiers était au plus bas qu’est tombé le coup de massue de la pandémie mondiale de coronavirus.
Une crise sanitaire qui a eu tout de suite bon dos : certains acheteurs en ont profité pour faire pression auprès d’éleveurs pour acheter leurs veaux moins cher…
Comme sur les marchés laitiers, le confinement pour tenter d’enrayer la pandémie a complètement chamboulé les équilibres de marché de la viande bovine : effondrement de la consommation en restauration hors foyer, report sur la consommation des ménages…
Alors que la pandémie a fait beaucoup – et fait toujours – souffrir la filière, le déconfinement mi-mai 2020 a suscité des espoirs de meilleures perspectives. Finalement peu impactée par la pandémie, la Chine a continué de tirer la demande à la hausse, pour compenser les désastres de la peste porcine africaine sur son cheptel porcin.
Plus anecdotique, la levée des dernières restrictions sanitaires japonaises pour l’importation de viande bovine française, début août, donnait un signal positif à la filière.
Pour sortir de la crise, le sénateur Les Républicains Jean Bizet avançait des propositions au nom de la commission des affaires européennes du Sénat. Parmi elles, une meilleure organisation des filières d’export, une production d’animaux moins lourds, permettre aux OP et AOP de fixer les prix…
Si les confinements ont eu des effets déstabilisants sur le marché de la viande bovine, notamment avec un ralentissement des échanges, les reports de la consommation liés aux restrictions sur la restauration hors domicile ont plutôt favorisé la demande en viande bovine française, relève tout de même l'Institut de l'élevage au terme d’une année 2020 malheureusement exceptionnelle. Des bouleversements qui ont soutenu le cours des femelles, mais pas ceux des jeunes bovins, toujours très bas.
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