« Après des semis réalisés sur une période normale et relativement étalée de mi-avril à mi-mai, le début de la campagne 2020 a été marqué par des températures très excédentaires jusqu'à fin mai. Même si le mois de juin, pluvieux et plus frais, a atténué la tendance, les cultures de maïs fourrage restent en avance », indique Arvalis-Institut du végétal. Ainsi la floraison femelle pourrait être observée « environ cinq jours plus tôt que l'an passé ». Pour les régions qui présentent le plus fort excédent de températures, l'avance pourrait aller de 8 à 10 jours en moyenne, comme en Pays de la Loire, Bourgogne et Franche-Comté, Rhône-Alpes, etc.
Identifier la date précise de floraison
Il existe bien évidemment une diversité importante de situations, en fonction de la date de semis notamment... L'institut technique recommande donc d'aller visiter les parcelles au moment de la floraison pour s'assurer de la date précise de floraison. « La qualité de l’ensilage en dépend ! » Comme le précise Arvalis-Institut du végétal, cette date correspond au « jour où la moitié des plantes ont des soies visibles à l’aisselle des feuilles ».
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... pour mieux anticiper la date de récolte
« À partir du stade floraison, il faut entre 550 et 700 degrés-jour (base 6-30°C), selon la précocité de la variété, pour atteindre le stade optimal de récolte plante entière… cela représente de 45 à 70 jours selon les régions et le climat », précise Michel Moquet, ingénieur fourrage chez Arvalis-Institut du végétal. Avec ces différents précisions, l'institut technique souhaite contribuer à « réduire le pourcentage de parcelles de maïs fourrage récoltées à surmaturité, observées depuis plusieurs années en France ».
« Se tromper de trois jours à la floraison, c’est se tromper d’une semaine à la récolte, et prendre le risque d’augmenter de 2 points (voire plus en année chaude) la teneur en matière sèche de l’ensilage ». Le stade optimal de récolte du maïs fourrage se situe à 32-33 % MS de la plante entière. « Récolter à moins de 30 %, c'est limiter le rendement et risquer des pertes de sucres au silo par écoulement de jus. Récolter à plus de 35 % MS, c'est risquer d’altérer la qualité de conservation de l’ensilage et réduire la digestibilité des 2 parties de la plante (amidon et tiges + feuilles). Dans les deux cas, moins de 30 % et plus de 35 % MS, la valeur énergétique du maïs fourrage ne sera pas à l'optimum. »