Avec un potentiel d’économies de 2,5 Mt éqCO2 à l’horizon 2030, l’optimisation de la gestion des prairies constituerait l’une des trois actions agricoles les plus efficaces en matière de réduction des gaz à effet de serre, avec la méthanisation et l’amélioration de la fertilisation azotée.
Avec le développement massif de la méthanisation et l’optimisation de la fertilisation azotée des cultures, la meilleure gestion de l’herbe constituerait, selon l’Inra, la troisième voie pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre . Les bonnes pratiques de gestion des prairies temporaires et permanentes permettraient une économie de 2,5 Mt éqCO2 d’ici 2030. Cette action contribuerait à plus de 13 % de l’effort que pourrait consentir le secteur agricole pour réduire ses émissions de Ges. Elle participerait notamment à atteindre l’objectif que souhaite se fixer le ministre de l’agriculture, de parvenir à une hausse de 4 pour 1 000 par an des stocks de matières organiques des sols.
Mais cet objectif d’une économie de 2,5 Mt éqCO2 sera difficile à réaliser. Entre 1980 et 2010, les surfaces en prairies permanentes ont diminué de 25 % en France, soit plus de 3 millions d’hectares. Or une prairie permanente capte sept fois plus de carbone qu’une prairie temporaire : de 250 à 1 250 kgC/ha/an (570 en moyenne) pour une prairie permanente contre environ 80 kgC/ha/an.
Reste que les éleveurs doivent aussi tenir compte des objectifs économiques. En la matière, les résultats penchent à l’avantage des prairies temporaires et artificielles. Ces dernières, cultivées actuellement sur 3,1 Mha produisent environ 9 t de matière sèche par hectare, contre seulement 5 pour les prairies permanentes.
Dans sa promotion d’actions agricoles en vue de la Cop21 et pour inciter les éleveurs à bichonner leurs prairies, l’Apca détaille quelques gains financiers. Augmenter le pâturage de 20 jours par exemple permettrait une économie de 50 kg éqCO2/ha/an, et surtout un gain de 15 à 30 €/ha (20 à 40 €/vache laitière). Certains éleveurs pourraient aussi économiser de 100 à 120 €/ha en allongeant la durée des prairies temporaires à cinq ans. La planète éviterait, elle, l’émission de 620 kg éqCO2/ha/an.
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