Le groupe fromager Savencia, qui produit les Caprice-des-Dieux, Tartare et Saint-Albray, a vu son bénéfice net remonter de 34 % en 2019, après une amélioration du chiffre d'affaires à l'international, mais indique craindre pour 2020 l'impact de la crise du coronavirus.
L'an passé, Savencia a réalisé un bénéfice net part du groupe de 73,6 millions d'euros contre seulement 54,8 millions d'euros en 2018, en raison de provisions destinées à fermer trois usines en Europe. En 2017, il avait dégagé 93 millions d'euros. Le résultat d'exploitation courant du groupe a progressé de 8,2 % à 192,1 millions d'euros, facilité par « le redressement des cours des produits industriels ainsi que la poursuite du développement international » et malgré un effet d'hyper-inflation en Argentine, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Deux ans après les États généraux de l'alimentation et la loi Alimentation qui en a découlé visant à mieux répartir les marges entre producteurs, industriels et distributeurs, Savencia affiche une légère progression de sa marge d'exploitation courante, à 3,8 % contre 3,7 % l'an passé. Ceci est dû notamment au quasi doublement de son taux de marge sur les « autres produits laitiers », à 3,4 % en 2019 contre 1,9 % en 2018, indique l'industriel. Par ailleurs, la marge d'exploitation courante des produits fromagers s'est elle contractée de 5,7 % à 4,8 %.
Pour 2020, Savencia indique qu'il continuera sa démarche de « valorisation du prix du lait payé pour les produits de grande consommation transformés et distribués en France » grâce à un « dialogue constructif avec la filière laitière et les distributeurs ».
« S'il est encore trop tôt pour évaluer l'impact du Covid-19, il semble certain que cette crise influencera l'activité économique », indique le groupe. « Dans ce contexte, la priorité de Savencia en 2020 sera de préserver ses collaborateurs tout en poursuivant ses efforts de compétitivité afin d'assurer une croissance rentable de ses marques ».
En 2019, le chiffre d'affaires a augmenté de 3 % à 5,007 milliards d'euros contre 4,863 milliards un an auparavant. En ce qui concerne les seuls produits fromagers, les revenus ont progressé de 4,1 %, à près de 3 milliards d'euros, à la fois parce que le groupe a répercuté la hausse des prix du lait et parce qu'il a gardé une bonne dynamique de ventes sur ses « marques majeures ». Dans un contexte de demande soutenue, le chiffre d'affaires des « autres produits laitiers » du groupe s'est développé de 2,3 % à 2,2 milliards d'euros, « bénéficiant notamment d'un effet prix », dont le rebond des cours de la poudre de lait.
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