Proposer deux menus végétariens par semaine dans les cantines scolaires, contre un seul comme l'impose la loi Égalim depuis dix mois, et une alternative 100 % végétale les autres jours, aurait un impact environnemental très positif, selon Greenpeace.
« À l'heure de l'urgence climatique, imposer aux enfants de consommer de la viande ou du poisson lors de leur déjeuner à la cantine ne devrait plus être une option », estime l'organisation écologiste.
Depuis le 1er novembre, les cantines scolaires doivent proposer un repas végétarien par semaine, en vertu de la loi Égalim.
Greenpeace juge « essentiel d'aller d'ores et déjà plus loin » et publie mardi, pour soutenir son propos, une étude qui s'efforce de calculer à partir de données publiques les « bénéfices potentiels pour la planète » d'une augmentation des menus végétariens - une assiette ne contenant pas de viande mais pouvant contenir de l'œuf ou des produits laitiers - et végétaliens - un repas sans aucun produit animal - dans les cantines scolaires.
Selon l'ONG, si au quotidien, un enfant sur deux optait pour un menu végétarien ou végétalien, cela permettrait « une économie de 28 % à 38 % des émissions de gaz à effet de serre et de 33 % à 36 % des coûts de dépollution de l'eau liée aux activités agricoles, générés par l'alimentation servie dans les cantines, comparé aux niveaux pré-loi Égalim de 2014-2015. »
Mais les bénéfices ne s'arrêtent pas là selon Greenpeace : « la consommation d'eau liée à la production agricole destinée aux cantines diminuerait de 16 % à 23 %, les surfaces nécessaires pour produire l'alimentation servie dans les cantines de 32 % à 36 %, et les importations d'aliments pour les animaux d'élevage - et donc les risques de déforestation associés - de 41 % à 51 %. »
« Tout ce qui est mis en place dans les cantines a des répercussions majeures : sur les mentalités des enfants, pour qui manger moins et mieux, plus sain et plus durable, plus local et plus végétal finira par devenir la norme », dit l'ONG.
Pour le monde agricole, les achats des cantines, « lorsqu'ils sont rémunérés au juste prix, permettent de structurer durablement les filières dans les territoires », de développer le bio et de sécuriser des emplois.
La loi Égalim impose aussi à la restauration collective, qui fournit 3,7 milliards de repas par an aux cantines scolaires, crèches, hôpitaux, Ehpad, entreprises... de servir, à l'horizon 2022, 50 % de produits bio, de qualité et durables, dont 20 % de produits bio (ou en conversion) contre 3 % aujourd'hui.
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