Selon une étude réalisée par Adquation pour le Space auprès de 302 éleveurs de bovins, 87 % d'entre eux se sentent concernés par les enjeux climatiques, dont un tiers qui se déclarent « très concernés ».
Au delà des déclarations, ils agissent ! Preuve en est, les 14 000 diagnostics Cap'2ER (Calcul automatisé des performances environnementales en élevage de ruminants) qui ont été déjà réalisés en France par des élevages de ruminants ! Leurs objectifs : évaluer les impacts environnementaux d'une exploitation et envisager les leviers à activer pour réduire son empreinte environnementale.
Dans la filière bovin lait, 9 700 exploitations ont déjà été diagnostiquées dans le cadre du programme « Ferme laitière bas carbone » porté par le Cniel et l'objectif est d'atteindre 100 % des élevages laitiers dans 10 ans. Parmi eux, Jean-Marc Burette, éleveur de 70 vaches laitières à Fleurbaix, dans le Pas-de-Calais. Il est parvenu à réduire ses émissions de GES de 17 % en modifiant certaines de ses pratiques : fertilisation plus raisonnée, meilleure efficacité de l'alimentation, économies d'énergie...
En bovin viande, dans le cadre du projet Life Beef Carbon, piloté par l'institut de l'élevage, ce sont 1 700 élevages français qui sont entrés dans la démarche bas carbone. Julien Boulet, éleveur de limousines en Ille-et-Vilaine a réduit son empreinte carbone de 38 % en agissant sur la conduite de son cheptel pour limiter les animaux improductifs et en développant le pâturage et l'implantation des haies.
Car il ne faut pas l'oublier, par rapport à d'autres secteurs, l'agriculture a l'avantage de pouvoir réduire les gaz à effet de serre qu'elle émet grâce à la séquestration du carbone par les sols. Le projet Life Beef Carbon a ainsi montré qu'environ un tiers des émissions brutes de gaz à effet de serre d'un atelier bovin-viande sont compensées par le stockage de carbone dans les prairies et les haies.
Développer le pâturage, limiter le nombre d'animaux improductifs, réduire sa quantité de concentrés... autant de pistes pour réduire son empreinte environnementale. Comme l'explique Frédéric Simonneaux, éleveur en Ille-et-Vilaine, « ce n'est pas une révolution ou un grand bouleversement. Il s'agit d'améliorer plusieurs petits curseurs pour faire baisser son empreinte carbone ». À chaque élevage de choisir ceux qui lui correspondent le mieux !
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