3Mars
Négociations commerciales2021-03-03
Le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA) des Pays de la Loire a annoncé mardi le dépôt de trois plaintes symboliques contre l'État, les grandes et moyennes surfaces (GMS) et les transformateurs pour manquements à la loi Alimentation (EGAlim).
Depuis novembre dernier, l'interprofession laitière a mis en place un nouvel indicateur économique, donnant les coûts de production d'une tonne de lait. Estimés à 403 ¤/t par le Cniel, ces coûts de production pourraient cependant être plus élevés en réalité et atteindre 450 ¤/t selon l'Apli. Un prix qui, selon l'association, ne sera de toute façon jamais répercuté sur la paye des éleveurs.
S'il s'agissait pour certains de la dernière chance, le fait de se tourner vers des systèmes d'élevage plus pâturants a bouleversé le métier de ces cinq éleveurs. Olivier, Patrick, Romain, Margaux et Paul reviennent sur leurs motivations et leurs difficultés mais aussi sur les avantages à passer « au-delà des clôtures ».
S'appuyant sur les chiffres allemands, l'European Milk Board, association d'organisations représentants des producteurs laitiers en Europe, pose la question de la durabilité du lait biologique sur les plans économique et social, puisque le prix moyen payé aux producteurs ne couvre pas les coûts de production.
Les premières Assises de France OP Lait, association qui rassemble depuis 2018 des organisations de producteurs laitiers au niveau national, ont permis de dresser un premier bilan du travail effectué par les OP depuis leur jeune existence (moins de 10 ans). Si la loi Egalim avait vocation à donner aux producteurs davantage de pouvoir de négociation, en encourageant justement le regroupement, un certain nombre de freins restent encore à lever pour permettre aux OP de remplir plus efficacement leur mission.
12Octobre
2020
Filière laitière et réforme de la Pac2020-10-12
Près de deux ans après sa création, le réseau national des OP laitières organise ses « Assises », en partenariat avec Web-agri et le Cer France de Bretagne, mardi 13 octobre 2020, dans les locaux du think tank AgrIDées. Avec au moins deux objectifs : dresser un bilan de la structuration des producteurs de lait, et surtout dégager des pistes d'amélioration qui seront « déposées au débat national sur la réforme de la Pac ».
Venus en bateau à la rencontre des ministres européens de l'agriculture, le 31 août, les producteurs de lait de l'European Milk Board (EMB) et de l'organisation allemande BDM ont manifesté pour demander une plus grande reconnaissance des aspects sociaux de la durabilité.
16Avril
2020
Prix du boeuf2020-04-16
La Fédération nationale bovine (FNB) a appelé mercredi les éleveurs « à retenir, au maximum, leurs animaux en ferme » comme moyen de pression face aux abatteurs et distributeurs pour obtenir un prix de vente qui ne soit plus inférieur à leurs coûts de production.
Alors que la grande distribution affiche partout son soutien aux agriculteurs français, les éleveurs de veaux français constatent que leur production reste absente des étals malgré les engagements pris lors des États généraux de l'alimentation. En cette période de crise liée au Covid-19, ils appellent les industriels à utiliser le nouveau contrat type validé par la filière.
Les OP France MilkBoard Grand Ouest et Normandie ont signé un accord cadre « conforme à la loi Egalim » avec le leader laitier, incluant « une formule de prix avec prise en compte des coûts de production ».
24Février
2020
Lait2020-02-24
Danone a annoncé qu'il allait aider les éleveurs français qui fournissent ses usines à faire baisser leurs coûts de production pour augmenter leurs revenus jusqu'à 15 %, dans le cadre du renouvellement des accords sur les prix du lait qu'ils signent pour cinq ans.
Élaboré par l'interprofession laitière, dans le cadre de son plan de filière, le tableau de bord des indicateurs économiques a été validé par la Commission européenne et servira de base aux négociations commerciales 2020.
Face à l'augmentation de la demande en lait bio, entraînant une importante conversion des exploitations, l'European milk board, le syndicat allemand BDM, et le regroupement de producteurs allemand MEG Milch board ont commandé une étude qui permet de connaître et de publier tous les ans les coûts de production du lait bio. En 2018/2019, les prix payés aux producteurs n'ont pas couvert les coûts de production.
Alors que, avec leurs tracteurs, les agriculteurs des réseaux FNSEA et Jeunes agriculteurs manifestent à Paris et dans d'autres villes, la FNPL a dressé un premier bilan chiffré des mesures de la loi Égalim. Selon le syndicat, le retour de rémunération aux producteurs de lait a été en moyenne de 11 ¤/1 000 l sur les 9 premiers mois de 2019. Un chiffre moyen tenant compte du mix-produit des industriels qui cache une réalité très hétérogène selon les entreprises. C'est « presque la moitié de l'objectif initial », mais surtout « en-deça des objectifs de couverture des coûts de production ».
Dans le cadre de la mise en place de la loi Egalim, il y a un an, les organisations de producteurs (OP) laitières ont formalisé des propositions d'avenant ou d'accord-cadre auprès de leurs acheteurs, mais elles déplorent la difficulté à mettre en place ces nouvelles dispositions.