Comme tous les ans depuis 2019, le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) a rendu publics les résultats du baromètre social des éleveurs, le 18 février. Ces derniers sont en progression en 2024 sur certaines thématiques comme l’attachement au métier ou les perspectives offertes par les laiteries dans les cinq ans. Ainsi, « près de six éleveurs sur dix considèrent que leur laiterie leur propose des perspectives d’avenir », relève Benoît Rouyer, directeur économie et territoire au Cniel. Les résultats sont toutefois différents selon les régions, avec un plus grand nombre d’éleveurs confiants dans l’Est (70 %), qu’en Normandie (61 %) ou en Bretagne (54 %). L’effet de l’annonce par Lactalis de la réduction de sa collecte a été abordé mais reste difficile à quantifier. Cette confiance dans les perspectives des laiteries progresse en fait depuis 2019 (41 % en 2019, 49 % en 2023 et 59 % en 2024).
Plus globalement, l’indicateur du baromètre social baisse légèrement en 2024 par rapport à 2023 (55,5 en 2024 contre 56,9 en 2023), mais il reste élevé par rapport aux six autres années (53,9 en 2019). Les thèmes concernant la sécurité économique et l’avenir (5,4 points), l’attachement au métier (7,8 points) ainsi que la reconnaissance du métier par les Français (4,2 points) progressent. Plusieurs points noirs subsistent cependant, comme une hausse des indicateurs concernant la charge et la pénibilité du travail, le stress régulier dans le travail et un sentiment d’isolement.
Un attachement au métier bien présent
L’indicateur général est par ailleurs plus élevé chez les éleveurs non issus du milieu agricole (59,6), présents dans les filières AOP-AOC (59,2) ou souhaitant augmenter leur production (58,6). L’indicateur est plus bas chez les éleveurs qui réduisent leur production (49,2), partent à la retraite dans les cinq ans (53,3), et sont présents dans les zones défavorisées (52,8), le Nord (52,8) et le Sud-Ouest (52,9).
L’enquête a été menée par l’institut ADquation entre août et septembre 2024. Elle porte sur 862 chefs d’exploitation, détenant au moins 20 vaches laitières et livrant tout ou partie de leur lait à une laiterie.
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