Il était une bergère "qui gardait ses moutons", de pré salé dans le Cotentin. Du bâton, c'est elle et non son chat qui en a eu, dans les roues... Cela n'a pas été facile en effet pour cette graphiste parisienne de 30 ans de devenir éleveuse d'ovins dans une région où elle ne connaissait personne et où tout le monde ne l'a pas accueillie les bras ouverts. Encore une citadine avec des lubies d'agriculture, pensent plusieurs de ses voisins... Élever des agneaux en plein air dans un milieu parfois aussi hostile que certains agriculteurs : Stéphanie Maubé n'a pas non plus choisi la facilité.
D'autant qu'elle se heurte également aux complexités administratives du parcours à l'installation pour les personnes non issues du milieu agricole et à celles liées à la localisation de l'exploitation dans un site naturel ultra-protégé. Financièrement, c'est aussi très dur puisqu'il lui faudrait trois fois plus de brebis pour équilibrer les comptes. Mais Stéphanie Maubé ne baisse pas les bras, elle a « tellement gagné en liberté » et en cadre de vie, comme elle le reconnaît volontiers, qu'elle ne veut pas renoncer. Le contact avec ses animaux et son nouveau métier d'éleveuse lui apportent des joies quotidiennes qui compensent les obstacles qu'elle rencontre.
L'histoire de cette jeune femme courageuse et déterminée avait touché Julie Détrie. La réalisatrice en avait fait le sujet de son premier film documentaire, Jeune Bergère, sorti le 27 février 2019. Stéphanie Maubé a par ailleurs inspiré le journaliste et écrivain Yves Deloison, qui relaie son témoignage dans le livre Il était une bergère aux éditions Rouergue, en librairie depuis le 12 février dernier. Jusqu'à samedi, l'éleveuse est à Paris pour faire la promotion de cet ouvrage en amont du Salon de l'agriculture.
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