La trentaine de jeunes de l'association « graines d'éleveurs » du Vercors ont plusieurs points communs : leur passion de l'élevage, en particulier de la vache Villard-de-Lans, leur volonté d'en faire leur métier plus tard et leur envie de faire découvrir l'agriculture, leur territoire et cette race à très faible effectif. 23 d'entre eux évolueront sur le ring au Salon de l'agriculture avec leurs animaux.
Johan n'a que neuf ans et mardi 25 février prochain, il sera sur le ring du Salon de l'agriculture pour présenter l'une des génisses de l'exploitation laitière à côté de chez lui, où son frère est en apprentissage. Lui, qui aime tant les animaux, a pris soin de la préparer dans les règles de l'art. À peine plus vieux, Pierre, 12 ans, est également très fier de participer à cette présentation. D'autant qu'il vient avec sa propre génisse, cadeau que ce fils d'éleveur a reçu pour ses 10 ans. En visite au Sia en 2016 et 2017 avec l'association Graines d'éleveurs du Vercors, il s'est pris de passion pour la vache typique de ce territoire, la Villard-de-Lans, également l'une des races au plus faible effectif en France.
On aime le contact avec les gens et discuter du métier d'éleveur. (Pauline Guillot, 19 ans, fille d'éleveur et présidente de l'association Graines d'éleveurs du Vercors)
« L'envie de transmettre leur amour du métier »
Comme ces deux garçons, 23 adhérents de 6 à 18 ans, sur une trentaine de membres, feront le déplacement. Quels meilleurs ambassadeurs que ces jeunes passionnés d'élevage, qui veulent en faire leur métier plus tard, pour partager cette passion, faire découvrir et mettre en valeur les vaches villardes (relancer cette race qui a failli disparaître est même leur objectif), les pratiques et les produits agricoles locaux, et plus généralement l'agriculture ?
« Qu'ils soient à l'école ou en études supérieures, ils ont l'envie de transmettre leur amour de cette profession à travers des animations et des projets, auxquels nous apportons un soutien financier, insiste dans un communiqué le Parc naturel régional du Vercors, qui couvre les massifs situés entre l'Isère et la Drôme. C'est loin d'être anodin dans un secteur qui peine à attirer les nouvelles générations. Notre territoire est d'ailleurs plutôt moteur au niveau de la transmission agricole. »
Le Vercors, un territoire de transmission
En guise d'accompagnateurs : des jeunes également, un peu plus vieux toutefois puisque âgés de 20 à 30 ans. Peut-être d'anciennes "graines d'éleveurs"... Alexis, 26 ans, est installé depuis 2018 et en même temps saisonnier dans une station de ski. Victor, 22 ans, est lui très vite entré dans la vie active pour « se nourrir d'expériences et être au contact des animaux ». Depuis un an, il travaille dans une ferme et comme celle-ci lui convient parfaitement (petit troupeau, production locale de qualité), il doit s'associer, d'ici quelque temps, avec les deux exploitants en place.
Quant à Sandrine, elle fait partie du service de remplacement du Vercors depuis 2019 en tant qu'agent et conseillère technique auprès des producteurs de Bleu du Vercors-Sassenage, un fromage AOP produit à partir des vaches Villard-de-Lans. Si un peu partout en France l'élevage a du mal à séduire et les générations d'éleveurs peinent à se renouveler, le Vercors semble faire figure d'exception. Puisse cette tendance faire boule de neige dans d'autres petites régions agricoles, voire zones géographiques plus vastes.
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