« La Belgique vient de trouver 657 sangliers morts atteints de la peste porcine africaine et le dernier à deux kilomètres de la frontière », a déclaré Didier Guillaume lors d'une visite dans le Béarn auprès de producteurs de jambon de Bayonne. La peste porcine africaine est une maladie hémorragique virale dont le taux de mortalité est proche de 100 %, mais qui n'est pas transmissible à l'homme. Elle se propage notamment via les sangliers et la faune sauvage, privant le pays où elle est détectée de son « statut indemne », ce qui empêche quasi-automatiquement l'exportation de viande de porc. « Nous avons construit une barrière de 112 kilomètres infranchissable et nous avons fait un vide sanitaire total » à la frontière franco-belge entre la Meuse et les Ardennes, en tuant tous les sangliers dans cette zone et en interdisant les promenades en forêt, a expliqué le ministre. La zone dite blanche est prolongée par une barrière de « plusieurs dizaines de kilomètres en Meurthe-et-Moselle », a précisé le ministre.
« Aujourd'hui, nous pouvons déclarer que la France est indemne », a-t-il dit, « nous avons le tampon de l'UE ». Didier Guillaume travaille parallèlement avec les autorités bruxelloises pour obtenir une « régionalisation », c'est-à-dire faire en sorte que si un sanglier contaminé était retrouvé dans un département français frontalier, cela ne bloquerait pas les élevages et exportations de produits porcins français issus d'autres régions, en particulier de Bretagne et du Pays Basque. « Si nous obtenions la régionalisation, nous pourrions dire "ouf" car si nous avions un cas, ça ne remettrait pas en cause le reste », a souligné le ministre. « Nous travaillons beaucoup avec l'UE et avec la Commission, les choses se passent bien ». « En principe, nous devrions obtenir (...) la régionalisation ». Des discussions ont aussi lieu avec des pays tiers comme la Chine, très touchée par l'épidémie et à la recherche de porcs d'importation. Le ministre accompagnait dans son déplacement la tête de liste LREM aux élections européennes Nathalie Loiseau.
Robot de traite et logettes matelas : ils ont investi 500 000 € pour gagner en qualité de vie
Robot de traite : promesse de libération des contraintes temporelles
De plus en plus de cellules au contrôle laitier
Au Gaec de la Thébaudière (35), deux robots VMS 310 DeLaval ont changé la donne
Manitou, Duro, Arland, Laforge… Reportages au cœur du machinisme à la française
Viande bovine : + 8 % en rayon, contre + 34 % payés aux producteurs
Taxe carbone : l'UE fait finalement une exception pour les engrais
« Bloquer les abattages, c’est risquer la dermatose bovine dans toute la France »
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »