 Une cinquantaine d'éleveurs et leurs brebis devant le ministère des Finances. (© Fno) |
«Le loup coûte 12 millions par an à l'Etat : 8 millions dédiés aux moyens de protection, 2 millions aux indemnisations et le reste en études/suivi de ces populations-là », a dénoncé auprès de l'Afp Frank Dieny, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (Fno). « Dans mon département,
le budget loup est similaire à celui consacré aux sans-emploi », a affirmé l'éleveur, qui produit de l'agneau de Sisteron avec son cheptel d'environ 700 brebis. « Aujourd'hui, les moyens de protection des troupeaux sont chers et inefficaces. Donc pour faire baisser la pression sur les élevages, il faut
enclencher le plan loup et faire des prélèvements » de prédateurs, a-t-il réclamé.
Avec la sortie des troupeaux, les attaques ont repris ces dernières semaines, dans les Alpes-Maritimes, les Hautes-Alpes et le loup a même été vu en Lozère, dans la Drôme ou les Vosges. « C'est notre cancer », a résumé l'éleveur. Les éleveurs brandissaient des pancartes « Non au loup, oui aux territoires », « Moutons sacrifiés » lors de ce rassemblement, à l'appel de la Fno, branche spécialisée de la puissante Fnsea et des Jeunes Agriculteurs.
Dans le cadre du plan loup, signé par le gouvernement la semaine dernière, 24 loups pourront être abattus pour la période 2013-2014, soit plus du double du plafond actuel (11 pour 2012-13). Entre 2008 et 2012, seuls sept loups ont toutefois été tués.
Ces 24 prélèvements « ne changeront rien car ce plafond garantit avant tout l'augmentation de la population de loups à terme », a dénoncé de son côté la Confédération paysanne. « L'Etat doit solliciter la Commission européenne et les Etats membres pour modifier le statut "d'espèce strictement protégée" » du loup et « appliquer concrètement les possibles dérogations non exploitées à ce jour permettant la mise en place d'une régulation efficace, qui garantisse la pérennité des élevages », demande le syndicat minoritaire dans un communiqué.
Le loup, revenu naturellement au début des années 1990 dans les Alpes, est en croissance constante en France (il y en a 250 aujourd'hui), d'où une multiplication des attaques sur les troupeaux (5.848 bêtes tuées en 2012, contre 4.920 en 2011 et 2.680 en 2008).
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