Après le cuir végétal, il sera bientôt possible de porter des vêtements fabriqués à partir de bouse de vache. En effet, une hollandaise travaille actuellement à cette innovation qui pourrait résoudre bien des problèmes de pollution liés aux effluents d'élevage mais aussi à l'industrie du textile.
Bien connus pour ses problèmes de pollution des sols à l'azote et au phosphore, les Pays-Bas bénéficient déjà d'une dérogation sur le plafond d'épandage. Pourtant, les effluents restent une véritable problématique de ce pays producteur de viande et de lait et plusieurs fraudes ont déjà été relevées.
S'il existe des possibilités pour mieux valoriser les effluents d'élevage, comme remplacer les engrais starter du maïs par du lisier (ce qui a été mis en place au Danemark), une hollandaise a trouvé une autre solution pour valoriser ces déchets dans un autre secteur que l'agriculture. En effet, Jalila Essaïdi, une entrepreneuse de 39 ans, travaille actuellement à la création de vêtements à base de bouse de vache.
Redonner de la valeur aux effluents tout en réduisant la pollution
Elle confie à nos confrères de Korii (magazine en ligne spécialisé sur les nouvelles technologies) : « Nous avons vu que la composition du fumier ressemble aux couches des lasagnes. Il combine plusieurs éléments : de l’urine et du solide. Notre travail consiste à séparer la fraction sèche et la fraction humide. La fraction sèche donne de la pulpe de cellulose. La fraction humide est fermentée : nous en extrayons les solvants pour transformer la cellulose, qui n’est finalement rien d’autre que de l’herbe et du maïs. » De plus, la fermentation qui a lieu dans les quatre estomacs de la vache semble moins énergivore et moins polluante que l'industrie du textile actuelle.
Dans quelques années, le fumier pourra être vendu et monnayé au même titre que le lait.
La jeune femme s'approvisionne dans une quinzaine d'élevages et explique : « Je me suis dit que le fumier pouvait devenir une vraie ressource. » Elle est même convaincue : « Dans quelques années on considérera le fumier autrement et les fermiers pourront le vendre et le monnayer au même titre que le lait. » Elle lance alors sa marque Mestic et présente ses premiers vêtements qui, aspect qui inquiétait surtout les potentiels acheteurs, ne dégagent aucune odeur nauséabonde.
Découvrez en photo ci-dessous l'une de ses créations :
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Il intègre 5 % de pommes de terre dans son silo de maïs ensilage
Tendances saisonnières : l’hiver 2025-2026 sera-t-il pluvieux ou sec ?
Fermeture de l’export de bovins : « les acheteurs vont en profiter pour faire baisser les prix »
Récolte 2025 : « une situation particulièrement alarmante » pour les producteurs de maïs grain
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Avant même la ratification, les importations de viande du Mercosur bondissent
Le géant Lactalis marche sur des œufs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Sodiaal adapte son prix face à la dégradation des marchés