O n en parlait en avril dernier sur Web-agri, l'association L214 qui milite pour l'abolition de l'élevage a récemment lancé un département pédagogique dans l'objectif de mener des actions de promotion anti-viande dans les écoles.
Les interventions de L214 interdites dans les écoles
Récemment, le ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse et le ministère de l'agriculture et de l'alimentation envoyaient conjointement un courrier à tous les recteurs, inspecteurs, directeurs d'académie et chefs d'établissement pour clarifier la situation. « Dans le cadre de la promotion de la santé et plus particulièrement de l'éducation à l'alimentation, les ressources pédagogiques utilisées en classe doivent avoir été élaborées en lien avec l'éducation nationale, être en ligne sur le portail "Éducation à l'alimentation" d'Eduscol ou bien sur le site de Réseau Canopé. [...] Ainsi, les interventions comme celles proposées par l'association L214 ne s'inscrivent pas dans ce cadre. Leurs ressources n'ont été aucunement développées en partenariat avec les services de l'éducation nationale ni avec ceux du ministère de l'agriculture et de l'alimentation et l'association ne dispose par d'agrément. »
Ce rappel à l'ordre fait suite à des signalements adressés aux deux ministères quant à « des propositions d'interventions ou envoies de supports de différentes associations de revendiquant du "véganisme" ou de "l'anti-spécisme", et en particulier l'association L214. »
Les deux institutions rappellent que les animations d'intervenants extérieurs doivent être validées par l'inspecteur de l'éducation nationale et le chef d'établissement. Elles doivent également être préparées en amont et se dérouler en co-animation avec un membre de l'équipe éducative de l'établissement scolaire. Enfin, le courrier incite les enseignants à privilégier le recours à des intervenants formés et issus d'associations conventionnées ou agréées par l'éducation nationale. La liste des associations agréées par l'éducation nationale est d'ailleurs disponible sur le site du Ministère.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux acteurs du monde agricole relaient l'information et s'en réjouissent. « Enfin un peu de bon sens paysan », peut-on lire.
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