Le procès du gestionnaire et de trois salariés de l'abattoir du Boischaut, un établissement public de Lacs (Indre), mis en cause par une vidéo de maltraitance animale de l'association militante L214 en 2018, a débuté mercredi à Châteauroux.
La justice reproche à la communauté de communes du Pays de La Châtre-Sainte-Sévère, gestionnaire de l'abattoir, sa mauvaise gestion de l'établissement, jamais mis aux normes malgré les rappels.
Dès 2017, des documents internes et un audit, confié à une entreprise extérieure, ont fait état de nombreux dysfonctionnements au sein de l'abattoir, après pourtant 1,5 million d'euros d'investissements l'année précédente.
La communauté de communes est poursuivie notamment pour « exploitation par personne morale d'une installation classée non conforme à une mise en demeure », élimination illégale de déchets, et surtout pour « abattage ou mise à mort d'animal dans un établissement d'abattage ne disposant pas d'installation et équipements conformes ».
Sur ce dernier point, il est notamment reproché à l'abattoir de ne pas disposer de matériels adaptés. Sont pointés les « restrainer » et « piège », qui immobilisent les animaux au moment de la mise à mort. Adapté aux porcs, le restrainer ne l'était pas pour les ovins ou les bovins. Quant au piège, il était destiné aux bovins adultes et pas adapté aux veaux.
La justice doit aussi juger trois employés de l'abattoir. Ils sont poursuivis pour « immobilisation d'un animal, en vue de son abattage ou de sa mise à mort, sans précaution pour lui éviter de souffrir », « mauvais traitements infligés sans nécessité à un animal domestique, apprivoisé ou captif » et « étourdissement d'un animal en vue de son abattage, sans immobilisation préalable ».
En novembre 2018, L214 avait publié des vidéos d'animaux suspendus par une patte, découpés alors qu'ils étaient encore conscients. Ces révélations avaient conduit la préfecture de l'Indre à suspendre les activités de l'abattoir de manière provisoire.
Ministre de l'agriculture au moment des faits, Didier Guillaume avait évoqué des « actes intolérables ».
Quelque 17 000 animaux sont équarris chaque année dans l'abattoir du Boischaut, qui comptait 17 salariés au moment de la diffusion de la vidéo.
Quatre associations se sont constituées parties civiles : l'association L214, la Fondation Brigitte-Bardot, l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (InterBev) et l'association Stéphane Lamart.
 
      
 
             
             
            
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