
Arrivée détonnante des premiers Natif jurassiens. A leur tête, Valfin JB, numéro deux du top Isu
DANS LA FOULE DES FAUCON REMIS EN COURSE, majoritairement nés sur la lignée Martien (Bois Levin et Verglas), deux se distinguaient par l'originalité de leur support maternel. À savoir Oxalin, né sur une Canari/Bois Levin, et surtout Natif JB, né d'une Écossais/Ricard. Jura-Bétail, concepteur de Natif, avait le premier misé sur lui. Il fallait oser, en 2003-2004, choisir ce père à taureaux. Il pointait alors seulement à 400 kg de lait, mais à 151 d'Isu, quand d'autres Faucon étaient plus percutants en potentiel, à l'instar de Nenni JB, Oxalin, Oyama ou Oxbow. Natif JB qui a très bien résisté au temps les surclasse tous aujourd'hui avec son 145 d'Isu. Et Jura-Bétail tire le gros lot avec ses premiers Natif. Sur les sept engagés par les deux unités de sélection, le Jura, qui en comptait cinq, sort le trio de tête. Avec un crack dans le lot, Valfin JB, numéro deux du top Isu à 162 points.
Le profil de production est du même acabit que celui du père, avec un bon potentiel lait (686 kg), associé à du taux (TP/ TB : 1,1/2,1). Reste à lui souhaiter d'être aussi stable. Sorti à 397 kg de lait et 2,2 en TP en juin 2003, ses filles le créditent toujours d'un 537 kg et 1,7 en TP. De plus, Valfin possède de meilleurs index fonctionnels (1,1 en cellules, 0,5 en fertilité, 1,3 en longévité), un héritage sans doute de sa mère, une Imposteur/ Ezozo. Mais surtout, les filles de Valfin sont un cran au-dessus des Natif en morphologie (121/107), notamment dans le corps (113) et les mamelles (122) où elles excellent dans un style laitier. Elles sont grandes (118) et profondes (105/116), normales en largeur de poitrine (95) et campées sur de bons membres (109). Mais l'aptitude viande fait défaut (86). Les bassins (100) sont aussi un peu justes aux trochanters (87). Le cumul sur le pis, avec l'empreinte d'Imposteur très complémentaire de Natif, est au rendez-vous : attaches avant très longues (119), attache arrière très haute (119), absence de volume (115), bon équilibre (117), des trayons (114) serrés à l'avant (122) et bien orientés (118). « Son origine Imposteur (Verglas) limitera son utilisation sur les Micmac, mais il sera relativement aisé à placer sur les Ezozo ou les Gardian », explique Alain Poux-Berthe, technicien à Jura-Bétail.
PRÉFÉRER VASCO À VALFIN SUR LES SOUCHES TYPÉES LAIT MANQUANT DE TP
À 149 d'Isu, Vasco JB, né sur une Ezozo/Verglas, montre un profil de production particulier. Il le réservera à des supports sûrs en potentiel laitier (160 kg), cherchant à corriger ou à muscler le TP (2,9), point où il excelle. On retrouve assez Natif dans ses filles, la taille en sus (119). Leur morphologie (111) est régulière sans défaut marqué. Leur aptitude viande (100) et leur largeur de poitrine (104) dans la normale devraient logiquement faire préférer Vasco à Valfin sur les souches très laitières où l'on veut rattraper le TP, mais où la condition corporelle devient limite. Certes, les pis ne sont pas aussi spectaculaires (110), mais ils sont sans faille. L'attache avant est longue (110), l'attache arrière normale (96/97), le volume (106) et l'équilibre (111) bons. Ils sont aussi dotés d'un ligament très puissant (120).
UN NATIF PROMETTEUR ATTENDU DÈS L' AUTOMNE CHEZ UMOTEST
Troisième Jurassien à 142 d'Isu, Vardar JB. Né sur une Ezozo/ Embrun, il jouit d'un profil production et d'une morphologie (113) attrayants. Il est le plus solide en potentiel (864 kg), sans vraiment dégrader le TP (- 0,3). On retrouve le même type de vache qu'avec Valfin, mais en plus laitier. Des filles avec beaucoup de stature donc (123), très profondes (117/116), mais manquant de largeur de poitrine (89) et de couverture musculaire (87). Les bassins (113) sont en revanche plus éclatés, à la fois longs (122) et larges aux hanches (109). La mamelle (104) révèle deux faiblesses : une attache arrière insuffisamment large (92) mais haute (113), et un ligament que l'on souhaiterait plus présent (95).
En attendant l'automne, un Natif très productif, d'après son typage Sam, mais surtout original dans son pedigree, Umotest en épingle un premier. Vidor à 137 d'Isu conjugue, comme Valfin, potentiel (773 kg) et TP intéressants (1,1). Comme sur les Vardar, la taille (120) et les profondeurs (114/121) sont remarquables, ainsi que les dimensions de bassin (118 en longueur, 110 en largeur aux hanches). Mais la condition corporelle (94) pourrait être meilleure.
Vidor est aussi, des quatre Natif, celui qui pèche en mamelle (97). La faute à l'attache avant (91), la largeur d'attache arrière (88) et les trayons (85), longs (89) et forts (122).
- FAUCON : NATIF JB SOURIT À SON CONCEPTEUR
- NEGUNDO : LÉGÈRE DÉCEPTION
- FREELANCE : PETIT RENDEMENT
- AUTRES ORIGINES : AFRAN GER EN TÊTE
- MONTBÉLIARDE : DE QUOI DOPER VIANDE ET TP
- VERGLAS : ENCORE UNE FLOPÉE DE MICMAC
- EZOZO : DES MASOLINO/GARDIAN EN VEUX-TU, EN VOILÀ
- ELECTRO : TROIS MOHAIR POUR RAMENER DE LA VIANDE
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- BRUNE : UN PRONTO NUMÉRO UN QUI ALLIE POTENTIEL ET TAUX
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