FCO : le Grand Ouest en première ligne

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Voile sur les yeux d'un veau atteint de FCO
Sur le terrain, des éleveurs observent l'apparition d'un voile sur les yeux des jeunes animaux atteints de FCO. (©Claire Hue)

Depuis cet hiver, les élevages sont sous surveillance. En cause la propagation de la fièvre catarrhale ovine depuis cet hiver. Les données du ministère soulignent un déplacement de l’épizootie vers l’ouest de la France.

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Agriculture, en date du 21 août, 2 898 foyers de FCO-3 et 1 686 foyers de FCO-8 ont été recensés depuis le 1er juin. Venu des Pays-Bas, le sérotype 3 a d’abord affecté les élevages du nord-est de la France : cet hiver, plus de 60 % du cheptel bovin mosellan était ainsi reconnu foyer positif. Si la maladie engendre peu de mortalité adulte, elle est en revanche associée à des pertes directes et indirectes : baisse d’ingestion et de production, retards de croissance, et surtout des retards de mise à la reproduction avec une incidence à plus long terme. La vaccination contre la FCO-3 et 8 au printemps semble avoir porté ses fruits : le nombre de foyers identifiés depuis le mois de juin dans le Grand Est ou les Hauts-de-France est infime (1), sauf subsistance de quelques cas de FCO-3 dans les Vosges (18) ou dans le Doubs (20).

Il n’est pas trop tard pour vacciner

Pendant l’été, la maladie s’est toutefois rapidement propagée à l’ouest. Le sérotype 3 affecte en particulier l’Ille-et-Vilaine (622 foyers) et la Manche (780). Éleveuse dans le nord du département normand, Nathalie B. observe les symptômes suivants : « Plusieurs veaux ont un voile opaque sur l’œil et manque de vitalité. » « Les mamelles d’une dizaine de vaches sont très sensibles à la traite, et leur production a baissé de 2 à 3 litres », témoigne Olivier P. à quelques kilomètres de là.

Les deux plus gros départements laitiers de France sont en revanche beaucoup moins concernés par le sérotype 8 (un seul foyer dans la Manche) qui affecte surtout les trois autres départements bretons. Mais certains élevages peuvent être touchés par les deux sérotypes.

Aussi, face à une propagation continue de la maladie, les autorités sanitaires régionales conseillent de vacciner le plus rapidement possible. « Il n’est pas trop tard, cela réduit la virulence de la maladie », rappelle la direction sanitaire et santé d’Innoval, appelant les éleveurs à prendre contact avec leur praticien. Dans un communiqué, la préfecture de Bretagne souligne qu’il n’y a pas « de contre-indications à vacciner un animal déjà infecté ».

(1) https://agriculture.gouv.fr/la-situation-de-la-fievre-catarrhale-ovine-fco-en-france

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