La baisse de consommation de viande bovine suit dans les grandes lignes la baisse de la production française. Mais la hausse du coût de production n’est pas encore intégralement répercutée au consommateur.
« L’indice du prix à la consommation du bœuf et du veau a augmenté de 8,2 % sur un an », lance Ilona Blanquet, agroéconomiste à l’Institut de l’élevage dans les dernières Tendances lait et viande. Un paradoxe, quand on sait que le cours de la vache R est 34 % plus élevé que l’année dernière. Autrement dit, la hausse du prix de la viande n’est pas encore intégralement répercutée au consommateur.
Mais l’inflation autour de la viande rouge s’accélère. En juin 2025, le prix au consommateur était seulement 4,9 % plus élevé qu’en juin 2024.
Comme souvent, la filière redoute d’atteindre un plafond de verre : le consommateur est-il prêt à payer son steak haché 34 % plus cher qu’en 2024 ?
La baisse de la demande suit la baisse du cheptel
Pour l’instant, la demande semble suivre la décapitalisation bovine. « La baisse de consommation est surtout liée à la baisse de production », analyse l’économiste. « La consommation par bilan a reculé de 3,4 % sur les 9 premiers mois de l’année 2025 », mais dans le même temps, les abattages de gros bovins ont reculé de 2,7 %.
« Une hausse de prix brutale peut conduire la consommation à se réajuster légèrement à la baisse mais sans la faire chuter véritablement », estimait Caroline Monniot, économiste pour l’Idele à l’occasion du Sommet de l’élevage. Si la hausse brutale du prix de la viande est souvent présentée comme une menace pour la consommation, il reste que la viande rouge est un produit apprécié du consommateur, substituable certes ; mais pas totalement.
Car les volumes disponibles à l’import restent limités. « Les imports étaient en hausse en septembre, mais insuffisamment pour compenser la baisse de production », peut-on lire dans les Tendances. « En cumul sur les neuf premiers mois de l’année, nos importations refluent toujours de 2 % /2024 à 262 000 téc (- 5 200 téc) du fait du manque de disponibilités chez nos principaux fournisseurs étrangers ».
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