
Avec Uraison, Urgilly et Vendéen, le schéma français apporte de la variabilité dans les plannings.
LA SIMMENTAL FRANÇAISE A CETTE CHANCE DE pouvoir puiser dans l'immense réservoir allemand et autrichien des pères à taureaux originaux sur le plan variabilité. Et donc, quand les résultats sourient, de proposer du sang neuf. Ils sont trois cette année à se prévaloir, de cette variabilité : deux Hatz et un Rumba, des origines très peu ou pas utilisées dans l'Hexagone. Ce qui est aussi le cas d'Hodach et Ralbo, les ascendants de ces deux pères à taureaux.
Des deux Hatz, Uraison à 140 d'Isu est de loin le plus séduisant. Doué d'un potentiel lait affirmé (795 kg), recherché avec le cumul Hatz (890 kg)-Fugitif (753 kg), il a malheureusement aussi hérité du défaut majeur en TP de ses deux ascendants (- 1,3/- 1,9). Le manque de taille (89) de ses filles et leurs bassins à tendance renversée (84) limiteront aussi son utilisation. Uraison méritera néanmoins d'être retenu dans les plannings pour l'excellence des pis qu'il laisse (115). L'attache avant est très longue (127), les quartiers arrière hauts (111), l'attache arrière plutôt haute (109) et les trayons serrés à l'avant (131). Gare néanmoins à lui choisir des supports sûrs en ligament (88). Uraison a aussi pour lui une bonne musculature (107). Pour un Hatz, il s'en sort mieux que son père en aplombs (98/76), avec une tendance coudée un peu moins marquée (85/72). Les 137 en aplombs de Fugitif sont passés par là.
URGILLY, ORIGINAL MAIS DES DÉFAUTS MARQUÉS
Le deuxième Hatz, Urgilly, à 119 d'Isu avec un profil laitier proche (755 kg, - 1,3 en TP), est encore plus original sur le plan génétique avec son origine maternelle Streib. Il ne sera pas pour autant très aisé d'utilisation, la faute à ses défauts marqués outre le TP en cellules (- 1,1), sur les aplombs (90) et le pis (95). Si l'attache avant (106) et l'équilibre (108) sont plutôt bons, gare au ligament (90) et aux trayons. Cela vaut pour l'orientation (81), l'écart avant (90), la longueur (138) et la forme (116). Dommage car Urgilly s'en sort beaucoup mieux qu'Uraison en développement (116). Ses filles sont à la fois grandes (115), larges (113) et profondes (122) dans leur avant-main, de surcroît avec des bassins mieux dimensionnés (108/110/112). L'aptitude viande (108) ne leur fait pas non plus défaut.
DU SANG NEUF AUSSI DANS LES GÉNITEURS IMPORTÉS
À 131 d'Isu, Vendéen est le digne héritier de Rumba, alliant développement (119) et musculature (110). On le retrouve comme son père, à un potentiel lait correct (508 kg/499 kg), mais un ton en dessous en TP (0,5/2,4). Il a heureusement évité son défaut marqué d'aplombs (103/77) coudés. Il ne lui ressemble pas non plus dans les mamelles (107). Dommage. Celles des Vendéen sont très moyennes (91) avec du volume (87). S'y ajoute un souci d'orientation (85), d'écart avant (67) et de longueur des trayons (126). Usky, qui fait son entrée à 137 d'Isu, n'est pas aussi original avec son père Einser, fils d'Egol, taureau qui a déjà eu des fils remis en service (Newyork…). Mais pour travailler la morphologie (124), c'est un candidat sérieux.
Le profil est sans faille : du développement (106), du muscle (111), des aplombs solides (116) et une mamelle (114) sans trou. Attention à lui trouver des supports très sûrs en lait (83). Ceux qui ont besoin de consolider le TP (1,2) et pèchent en cellules (1,5) lui iront comme un gant.
Des neuf nouveaux géniteurs importés, on retiendra trois Safir, origine très peu utilisée en France. Samen, Sanddorn et Sego ont pour eux d'associer potentiel lait et TP. Autre origine pratiquement inconnue sur notre sol, Samut avec Samba, très complet dans sa morphologie. À noter aussi l'arrivée des tout premiers Weinold (Wilhelm ) et Waterberg (Wonderfull) sortis en Allemagne.
JEAN-MICHEL VOCORET
Vendéen, à l'image de son père Comme Rumba, son père, Vendéen marque dans la taille (121), la largeur (113) et la profondeur de poitrine (109), mais aussi la musculature (110). Il est plus limité en mamelles (91), pénalisées par leur volume (87).
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