Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou

Arnaud Lacaisse Agriculteur Témoignage Machinisme
À l'image d'Arnaud Lacaisse, agriculteur à La Rue-Saint-Pierre (76), dix exploitants ont raconté leur rapport au machinisme. (©Quentin Mortreuil-Gnis)

Depuis le début de l’été, nous avons publié une série de témoignages d’exploitants sur leur rapport au matériel, qui ont suscité beaucoup de réactions. Retrouvez ici ces propos enrichissants, récoltés en partenariat avec les élèves du bachelor AgriTEC dispensé à UniLaSalle Beauvais (60).

Tout est parti d’un cours sur le journalisme et d’un exercice pratique : récolter le témoignage d’un agriculteur sur son rapport au machinisme. Les élèves de la formation AgriTEC (Bachelor en sciences et ingénierie systèmes embarqués pour l’agronomie) d'UniLaSalle Beauvais sont partis à la rencontre d’un proche pour l’interviewer.

Les étudiants ont joué le jeu avec brio et leurs articles ont connu de très belles audiences. Leurs interviews, pleines de spontanéité, abordent sans détour un aspect souvent tabou du machinisme : l’argent. Enfin, et c’est le plus important, beaucoup d’élèves confient avoir appris des choses sur l’exploitation de leur père, de leur oncle ou de leur voisin, alors qu’ils baignent dedans depuis tout petits. Retrouvez ici l’intégralité de leur travail.

(1/10) Jean-Philippe Bigé, 61 ans, agriculteur depuis 2002 à Druyes-les-Belles-Fontaines (89), en polyculture sur 148 hectares : « Pour réduire les coûts, j’ai diminué le labour ».

(2/10) Stéphane Gaudoin, 44 ans, installé depuis 2003 à La Brûlâtes (53), en polyculture-élevage sur 98 hectares avec 220 bovins : « J’ai pris l’habitude d’emprunter sur 7 ans pour étaler les charges ».

(3/10) Vincent Aubert, 54 ans, dans la Meuse (55), en polyculture-élevage sur 240 hectares (50 en herbe et 190 en cultures) avec 40 vaches laitières : « Si on devait tout acheter, on mettrait en péril nos finances ».

(4/10) Franck Billon, 54 ans, installé depuis 1996 à Flavy-le-Meldeux (60), sur 140 ha de cultures (élevage arrêté en 2015) : « Investir dans certaines machines, même d'occasion, n'est pas rentable ».

(5/10) Didier Bozec, 54 ans, installé depuis 1996 en individuel, puis avec sa femme Isabelle en 1999, à Lopérec (29) sur 89 hectares (en transition pour arrêter la production de lait, 21 têtes pour l’engraissement) : « Je préfère rester avec du matériel simple qui est source de moins pannes ».

(6/10) Freddy Vanderhaeghen, 47 ans, installé en bio à Rumes (Belgique) en polyculture-élevage sur 100 hectares avec 50 vaches laitières normandes : « Je suis parti en bio, je n’ai plus beaucoup de dépenses de matériel ».

(7/10) Arnaud Lacaisse, 47 ans, installé depuis 26 ans à La Rue-Saint-Pierre (76), à la tête d’une exploitation en polyculture de 114 hectares : « Si j’avais acheté mon tracteur neuf, il ne serait pas remboursé à ma retraite ! »

(8/10) Alain Cousin, 53 ans, installé depuis 1999 à Combon (27) en polyculture-élevage sur 107 hectares avec 70 vaches laitières : « On se prête nos tracteurs avec mon voisin selon les besoins ».

(9/10) Mickaël Peureux, installé avec ses deux frères à Paroy-sur-Saulx (52) en polyculture-élevage sur 550 hectares avec 150 vaches : « Les charges n'ont pas bougé en proportion, mais la facture, elle, oui ! »

(10/10) Christophe Capenol, agriculteur à Velaines en Belgique, installé avec son épouse depuis 2006 en polyculture-élevage sur 120 hectares et 75 vaches laitières : « Mon tracteur neuf de 2019 me coûterait 30 000 € de plus aujourd'hui ».

Réagir à cet article
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Pailleuse de logettes creuse LiboX par Rosensteiner

Le LiboX, une solution pour l’entretien des logettes creuses

Matériel

Tapez un ou plusieurs mots-clés...