Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières

stabulation avec des vaches Holstein et Montbéliardes
Le vêlage 2 ans a moins d'impact en race Holstein qu'en race Normande. (©Terre-net Média)

Des essais conduits par l’Institut de l’élevage autour du vêlage deux ans montrent que la baisse de production enregistrée en première lactation chez les vaches en vêlage précoce se compense à l’échelle de la carrière.

La moyenne d’âge au premier vêlage en race Holstein en 2024 est de 29 mois : aucune évolution par rapport aux résultats annuels du contrôle laitier 2020 d’après les données fournies par l’Institut de l’élevage. Pourtant, les conseillers ne tarissent pas d’efforts pour vanter l’intérêt du vêlage 24 mois.

D’autant que, le vêlage 2 ans n’a rien à envier au vêlage 3 ans. D’après une étude conduite en ferme expérimentale, les vêlages précoces n’impactent pas la productivité de carrière des vaches laitières. Dans le cadre du projet Alonge (Allonger la longévité des vaches laitières), l’Idele a analysé les performances laitières en fonction de la précocité de vêlage et la vitesse de croissance des animaux.

La vitesse de croissance influe sur la production laitière

En race Holstein, « le gain d’un an d’élevage de génisses permet une productivité de carrière identique, mais il faut accepter une production plus faible en première lactation », explique Charlotte Dezetter, enseignante-chercheuse à l’Esa d’Angers à l’occasion d’un webinaire du projet Alonge.

L’étude montre également que différentes voies sont possibles vers le vêlage 2 ans. Les génisses Holstein inséminées tôt (avant 19 mois) avec des croissances faibles produisent en moyenne 1 000 kg de lait en moins que les autres animaux. Mais cette différence de production s’efface au fil du temps.

Les animaux en vêlage précoce produisent même moins de lait sur leur carrière que les animaux en vêlage tardif. « Cela s’explique par le fait que nous avons plus de réformes en première lactation, et donc plus de vaches qui ont moins produit sur leur carrière ».

En race normande, les résultats sont plus contrastés

En race Normande, les résultats sont à prendre avec des pincettes compte tenu de la faiblesse des effectifs. « Il semblerait qu’inséminer tôt des génisses à faible croissance pénalise la durée de vie productive et le lait carrière », détaille Charlotte Dezetter. Cependant, pour des génisses à croissance élevée, seul le lait en première lactation est pénalisé, pas le lait carrière. Autant d’éléments qui confortent l’intérêt du vêlage deux ans.

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