
Les fils d'Élixir étaient arrivés en force en 2002 et 2003. En 2009, seuls cinq petits-fils ont réussi à percer. Les qualités morphologiques de cette souche sont au rendez-vous.
LORS DE LA CONSTITUTION DE LA SÉRIE DE TESTAGE, IL Y A CINQ ANS, le schéma de sélection avait mis l'accent sur les origines Élixir. Ses fils, aux profils très variés sont arrivés en force en 2002 et 2003 et ont retenu toute l'attention des Normands. Il était difficile d'être insensible à un Madison très laitier, à un Monkey qui alliait, à l'époque, lait, format et musculature, ou à un Madagascar tirant sa force de son squelette et de sa valeur bouchère. Pour l'heure, ils n'ont pas transformé l'essai. Seulement cinq fils issus de la sélection par descendance sont mis en service. La plus grande déception vient de Madison qui compte actuellement seize fils indexés sur vingt-neuf dans cette série. Avec 131 points, Uvigny a décroché la meilleure note Isu et c'est le seul à avoir réussi l'examen de l'agrément. Il enregistre un index lait de 423 kg, bien loin des 1 413 kg de son père. Son grand-père maternel, Idris, a sans doute eu trop d'influence. En revanche, il a transmis plusieurs de ses qualités majeures : un plancher de mamelle haut (0,9), de très bons aplombs (1,9) et des index cellules, longévité et fertilité avantageux (entre 0,9 et 1,3).
UN MONKEY DANS LE TOP 5
Monkey a obtenu un meilleur résultat au classement Isu. Si, comme Madison, un seul de ses fils est diffusé, ce dernier s'est hissé parmi les meilleurs de la race : Ucany, occupe la troisième marche du podium (146 d'Isu). Parmi les treize Monkey indexés, le petit-fils d'Hollydays a obtenu le meilleur index lait (821 kg), couplé à un TP positif (0,6 g/ kg). Son principal défaut est de dégrader le squelette, ce qu'il compense par un profil fonctionnel via les aplombs, la résistance aux mammites, une attache avant de la mamelle longue et des quartiers arrière hauts. « Il améliore légèremen la musculature, ce qui est inhabituel pour un taureau laitier. », souligne Matthieu Chambrial, de Génétique normande avenir (GNA). Dommage que ses origines soient classiques. Il compte Valabri, Arménia et Paramètre comme ancêtres. C'est en fait Madagascar qui a le mieux tiré son épingle du jeu. Parmi ses cinq fils indexés (sur dix testés), deux sont en catalogue, même s'ils n'occupent pas le haut du panier. Comme son père, Ultimus est très musclé (2,3) avec un niveau laitier moyen (488 kg) mais un TP alléchant (1,1). Malheureusement, il n'a pas hérité de la capacité de Madagascar d'améliorer les mamelles (- 0,4). En fait, il n'a pas échappé à l'emprise de son grand-père maternel, En toi. Cela se traduit par un écart avant des trayons étroits (- 1) et un plancher bas (- 0,7). Ses origines sans Diamètre, son index cellules (0,9) et son gabarit développé ont fait pencher la balance en sa faveur.
Son demi-frère, Unitaz, offre un profil morphologique plus complet. Il a su valoriser les atouts bouchers (2,5), mammaires (0,4) et de squelette (1,3) de son père, des aplombs et de l'attache arrière haute de son grand-père maternel, Idris. En revanche, Unitaz n'a pas profité de l'autre point fort d'Idris : ses index fonctionnels. « Cela oblige à l'utiliser avec parcimonie dans les élevages. De même, la présence de Valabri dans son pedigree limitera son utilisation, même si ce dernier est relégué au poste d'arrière-grand-père. » Le niveau laitier moyen de Madagascar et Idris a logiquement fourni un Unitaz à 445 kg de lait.
UN MYOSOTIS À ASCENDANCE ORIGINALE
Le dernier petit-fils polygénique d'Élixir mis en service est UTC, un Myosotis sur Jaujac. Malgré son Isu à 126 points et son index lait à 488 kg, il a été difficile de résister à son doublet aplombs-mamelle. Les premiers sont notés à 1,9, la seconde à 1,1. Hormis le plancher dans la moyenne, UTC améliore très nettement la mamelle, une qualité qu'il doit à sa mère et à sa grand-mère maternelle. Ses filles se traient aussi plus rapidement et ont une longue carrière laitière. En revanche, il ne faut pas compter sur lui pour réduire les taux cellulaires. « Son grand-père maternel Jaujac lui donne un avantage, ajoute Matthieu Chambrial. Ce fils d'Armenia n'a que 141 filles. » Il a été retenu père à taureaux, tout comme Ucany.
MANIZALÈS : DES TAUREAUX GÉNOMIQUES
Comme Myosotis, Manizalès a vu cinq de ses fils testés. Vingt-trois autres sont attendus l'an prochain. Un seul bénéficie d'une indexation complète déficiente en lait. La sélection par voie génomique lui annonce quatre fils bien placés. L'un, Unnoël, en attente, dispose déjà de ses informations morphologiques polygéniques. À l'image de son père, ce petit-fils de Lobby assure une mamelle de qualité (1), un gabarit développé (1) et une résistance aux mammites (2,3). Ses résultats laitiers génomiques complètent ce portrait flatteur : 703 kg de lait, mais un TP négatif (- 1,5), tout comme Manizalès d'ailleurs. Les trois autres jeunes génomiques qui, eux, seront diffusés ont un niveau laitier équivalent. Virbac (145 d'ISS) semble échapper au TP négatif (0,1). Sa conformation est un cran en dessous d'Unnoël. Vidocq (146 d'ISS) suit cette tendance. Visuel (140 d'ISS) promet des animaux grands et développés.
Le seul Madison mis en service, Uvigny, n'atteint pas le niveau laitier de son père. Son index lait est de 423 kg contre 1 413 kg pour Madison.
- ÉLIXIR : MOINS DE LAIT PLUS DE CONFORMATION
- O-MAN : DES FILS BIENVENUS POUR REDRESSER LA RUSTICITÉ
- SHOTTLE : LA GRANDE CLASSE
- OKENDO : C'EST PLUTÔT MAL PARTI
- TITANIC : UN DÉBUT PROMETTEUR
- DAWSON : VOLTRON DONNE LE DÉPART
- CHAMPION : DERNIÈRES TROUVAILLES
- GARTER : DOMMAGE POUR LES CELLULES
- MONTBÉLIARDE : DES PÉPITES À UTILISER AVEC DOIGTÉ
- ÉMAGNY : UN MERCI À MAMELLE ET TP
- VERGLAS : DES MICMAC BOURRÉS D'ATOUTS MAIS TRÈS TYPÉS LAIT
- CANTADOU : UN LOGAN DIGNE D'INTÉRÊT
- ARSEAU : DEUX LIMONIER ET UN LARSEAU POUR DIVERSIFIER
- LES GÉNOMIQUES : CINQ REDON DÉJÀ DANS LE CIRCUIT
- NORMANDE : LES GÉNOMIQUES CHANGENT LES REPÈRES
- DRIVER : DEUX MIGLOU ET DEUX NINAS COMPLETS
- DIAMÈTRE : TOUJOURS DANS LA COURSE
- GÉNOMIQUES : LES NORMANDS RESTENT PRUDENTS
- BRUNE : UN FILS DE PRONTO AVEC DE LA PUISSANCE
- PIE ROUGE DES PLAINES : UNE SORTIE CONVAINCANTE
- SIMMENTAL : SOUS LE SIGNE DU LAIT MAIS PAS DU TP
- ABONDANCE : MAUVAISE PIOCHE EN MORPHOLOGIE
- TARINE : ENCORE UN DOCILE
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026