La beurrerie de Belleville-sur-Mer illustre la politique d’investissement d’Eurial

Hasard du calendrier, alors que le prix Spot du beurre et de la crème descend, pour la première fois depuis des mois, autour des 6 100-6 400 € la tonne de beurre et des 7 200 € la tonne de crème, la branche lait du groupe coopératif Agrial a inauguré, vendredi 5 septembre, les investissements réalisés sur sa beurrerie de Belleville-sur-Mer (Vendée), en plein cœur de la zone AOP beurre Charentes-Poitou. Eurial a investi 40 millions d’euros (M€) entre 2021 et 2025, dont 950 000 € de subventions de la Région Pays de la Loire et de l’Union européenne. « L’objectif principal n’est pas de produire plus de beurre et de crème, mais de moderniser le site, d’élargir la gamme de nos produits, de protéger le site et d’améliorer sa compétitivité durable », explique Gilles Rabouille, directeur général d’Eurial.

Deux nouvelles lignes ont été créées pour répondre à ses clients de la viennoiserie, qui demandent un beurre plus texturé. Elles conditionnent des plaques de 2 kg et des formats plus vrac. Deux autres lignes ont été créées pour des beurres sous AOP beurre Charentes-Poitou avec, en particulier, la possibilité de fabriquer des papillotes de 15 g. En plus du marché français, Eurial a en ligne de mire le marché asiatique avec cette spécialité (Corée du Sud, Japon, Vietnam, Chine).

22 000 tonnes de beurre

À cela s’ajoutent de l’automatisation, l’installation du système de sprinklage contre les incendies, la modernisation de la production du froid et une chaudière alimentée au gaz. « Ce sont 230 millions de litres de lait en provenance de 270 exploitations de Vendée, du Maine-et-Loire, du sud de la Loire-Atlantique et des Deux-Sèvres qui sont transformés en beurre et crème », indique Benoit Drouin, président du conseil de surveillance d’Eurial. Le site de Belleville-sur-Mer produit 9 000 tonnes de crème et 22 000 tonnes de beurre, dont 9 700 t sous la marque Grand Fermage et 4 000 t sous MDD (GMS et RHD).

Par cette inauguration, Eurial veut mettre en lumière sa politique d’investissement industriel engagée depuis la création de la branche en 2011. En Loire-Atlantique, la tour de séchage du sérum d’Herbignac est bientôt sur les rails (70 M€).