
Avec Uhrich, Ushaia et Ubac, le schéma français accroche trois grands laitiers bien mixtes, mais défaillants en TP.
TRÈS ATTENDUS, LES DEUX FILS DE LYS, présents dans la dernière série de testage indexée, laissent un sentiment mitigé. En utilisant ce Zeumon doté d'un fort potentiel (786 kg), couplé à un TP bien orienté (0,5) sur des souches bonnes en taux, le schéma français espérait bien conforter cette rareté. Déception à l'arrivée. À 129 d'Isu, 10 points derrière son père, Ushaia imprime beaucoup de potentiel (1 283 kg), mais avec un défaut de TP marqué (- 2,3). La vitesse de traite (91), le tempérament (91) et la facilité de naissance (86) freineront son utilisation. Dommage car Ushaia a hérité des qualités de mamelle (113) et d'aplombs (114) de son père, la musculature (102) en plus. Son origine maternelle Zeukar sur une souche particulièrement solide et bien musclée est passée par là. Points forts des Ushaia en pis : l'équilibre (116), l'attache arrière (110), l'attache avant et le ligament (108). Prudence néanmoins dans les accouplements vu le potentiel lait affiché au volume juste normal (102 en distance plancher jarret).
Même profil laitier pour Ubac, l'autre Lys à + 915 kg de lait, - 2,1 en TP… mais encore plus loin en Isu (110).
UHRICH, UN ROMEL INCONTOURNABLE
Pour se consoler, les éleveurs pourront miser sur Uhrich à 146 d'Isu. Seul Romel testé en France, Uhrich est aussi un géniteur au potentiel très affirmé (1 118 kg), souffrant d'un défaut de TP (- 1,4). Les cinquante-neuf filles prises en compte dans son index laissent espérer qu'il ne connaîtra pas la même évolution que Tabor, champion 2008 dégringolé en un an de + 851 kg (avec trente-six filles) à + 388 kg de lait.
Pour un Romel, Uhrich s'en sort très bien en taille (104), là où son père était très détériorateur. Ce n'est pas pour rien qu'il a été conçu sur une Malf, excellente dans son gabarit.
De là lui vient sans doute sa musculature normale (103), mais remarquable pour ce niveau laitier. Plutôt large dans son avant-main (108 en largeur de poitrine), Uhrich souffre malgré tout d'une profondeur de poitrine assez faible (88). On retrouve aussi sur les Uhrich la solidité de membres (117) et les qualités de pis (109) des Romel. L'attache avant est longue (114), l'équilibre et l'attache arrière plutôt bons (110), comme le ligament (106). À l'instar de Ushaia, mieux vaut lui choisir des supports sûrs en volume (102 en distance plancher-jarret) vu son niveau laitier. Autres arguments qui font d'Uhrich un incontournable dans les plannings : son niveau en cellules (1,1), son tempérament (107) et son utilisation possible sur génisses (93 en facilité de naissance).
TROIS FILS DE DIONIS « MADE IN GERMANY AND AUSTRIA »
Pour la diversité génétique, le catalogue français s'enrichit enfin d'un fils de Libéral, Tramel. À 117 d'Isu, il pourra séduire ceux qui veulent travailler le rapport de taux (TP/ TB : + 0,7/- 1,1), les aplombs (122) ou la mixité (111 en musculature). Gare néanmoins à son 91 en développement, ses 142 kg en lait… et ses « seulement » quarante-deux filles dans son index.
Pour travailler avec de nouvelles souches, les éleveurs français auront, en outre, la possibilité d'utiliser l'un des trois fils de Dionis (Didi), sortis cette année par les schémas allemands et autrichiens. On y retrouve trois géniteurs très bons sur le papier en mamelle comme leur père : Dionysos (124)*, Diderot (121)* et Dextro (120)*. Des trois, seul Diderot montre une musculature inférieure à la norme (94)*. Dionysos est plus dans la moyenne (97)*, Dextro est plutôt bon sur ce poste (108), comme l'était Dionis. Paradoxe, car ces deux-là sont aussi les plus laitiers (+ 1 055 et + 1 093 kg)* mais avec des TP pénalisants (- 0,8/- 1,3)*. Diderot s'en tire mieux sur ce plan avec ses + 848 kg, associés à un index TP à + 0,5. Un fils de Dionis, Dynamo, est attendu l'an prochain en France.
JEAN-MICHEL VOCORET
* Index du pays d'origine.
- ÉLIXIR : MOINS DE LAIT PLUS DE CONFORMATION
- O-MAN : DES FILS BIENVENUS POUR REDRESSER LA RUSTICITÉ
- SHOTTLE : LA GRANDE CLASSE
- OKENDO : C'EST PLUTÔT MAL PARTI
- TITANIC : UN DÉBUT PROMETTEUR
- DAWSON : VOLTRON DONNE LE DÉPART
- CHAMPION : DERNIÈRES TROUVAILLES
- GARTER : DOMMAGE POUR LES CELLULES
- MONTBÉLIARDE : DES PÉPITES À UTILISER AVEC DOIGTÉ
- ÉMAGNY : UN MERCI À MAMELLE ET TP
- VERGLAS : DES MICMAC BOURRÉS D'ATOUTS MAIS TRÈS TYPÉS LAIT
- CANTADOU : UN LOGAN DIGNE D'INTÉRÊT
- ARSEAU : DEUX LIMONIER ET UN LARSEAU POUR DIVERSIFIER
- LES GÉNOMIQUES : CINQ REDON DÉJÀ DANS LE CIRCUIT
- NORMANDE : LES GÉNOMIQUES CHANGENT LES REPÈRES
- DRIVER : DEUX MIGLOU ET DEUX NINAS COMPLETS
- DIAMÈTRE : TOUJOURS DANS LA COURSE
- GÉNOMIQUES : LES NORMANDS RESTENT PRUDENTS
- BRUNE : UN FILS DE PRONTO AVEC DE LA PUISSANCE
- PIE ROUGE DES PLAINES : UNE SORTIE CONVAINCANTE
- SIMMENTAL : SOUS LE SIGNE DU LAIT MAIS PAS DU TP
- ABONDANCE : MAUVAISE PIOCHE EN MORPHOLOGIE
- TARINE : ENCORE UN DOCILE
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