La tendance à la baisse de la production laitière française observée depuis le début de l’année s’est poursuivie ces dernières semaines. Les charges restent de leur côté à un niveau élevé, tandis que la baisse du prix du lait payé aux producteur se confirme.
Peu d’évolution en matière de conjoncture laitière par rapport au mois d’avril. Dans le point mensuel du Cniel, l’économiste Benoît Rouyer rapporte une baisse de la collecte française toujours estimée à environ 2 % sur les dix-neuf premières semaines de 2023 (jusque mi-mai). En parallèle, elle progresse légèrement aux États-Unis et dans l’UE, et diminue de 1 % en Nouvelle-Zélande.
Côté commodités, la poudre de lait écrémé continue de se stabiliser après des mois de baisse, autour de 2 400 €/t, « son niveau moyen des dix dernières années ». Le prix du beurre a en revanche encore baissé, passant sous les 5 000 €/t, ce qui reste « 1 000 € au-dessus de la moyenne » décennale.
Le contexte inflationniste a perduré entre avril 2022 et avril 2023 pour les produits de grande consommation (+ 20 % à + 24 % selon les familles de produits laitiers) et devrait « perdurer tout au long du premier semestre », selon l’Insee.
Stabilisation de l’Ipampa et baisse du prix du lait
Dans les élevages, les charges restent élevées, portées par des prix des aliments achetés, des engrais et des lubrifiants bien au-dessus de leurs niveaux d’avant-2021. Mais on note un ralentissement de la hausse : l'indice des prix d'achat des moyens de production agricole (Ipampa) en lait de vache est ce mois-ci en hausse de 5 % sur un an, contre 11 % en avril et 15 % en mars.
Et en termes de prix du lait payé au producteur, l’enquête laitière mensuelle de FranceAgriMer confirme la baisse observée sur les trois premiers mois de 2023 : le prix standard du lait de vache conventionnel était de 457 €/10 00 l en mars (+1 6 % sur un an), contre 469 €/1 000 l en février (+ 23 % sur un an) et 470 €/1 000 l en janvier (+ 26 % sur un an).
Retrouvez en vidéo la conjoncture mensuelle du Cniel :
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