Prix du lait en baisse, réformes concurrencées par les importations de viande, demande en veaux nourrissons incertaine : les éleveurs laitiers pourraient bien voir leurs produits diminuer dans les prochains mois.
L'Institut de l'élevage publie ses tendances lait et viande pour le mois de mai 2023. Les grands titres : « en viande bovine, l'offre encore réduite soutient les cours » et « la collecte française de lait de vache décroche ». Explications :
Collecte et prix du lait en repli
La baisse du cheptel laitier entraîne inévitablement un décrochage de la collecte, qui s'est amorcé en mars (- 3 %/2022). Cela est valable aussi du côté des bios (- 4,3 %/2022). Et si le prix du lait reste plus élevé qu'en 2022, il est lui aussi en repli : 470 €/1000 l en mars, en recul de - 11 € comparé à février.
Heureusement, les charges en élevage diminuent elles aussi, mais très (trop) timidement : l'Ipampa lait de vache a diminué en mars de - 0,4 %/février 2023. Mais l'Idele estime que les postes énergies et aliments achetés devraient refluer dans les mois à venir.
Des prix de la viande soutenus... sauf en vaches laitières
Si les éleveurs allaitants voient les prix de la viande maintenus « grâce » à la décapitalisation (recul des abattages, donc diminution de l'offre), les réformes laitières n'en profitent pas. En effet, face à cette diminution de l'offre globale, la France importe beaucoup de viande qui présente un prix inférieur et fait pression sur le prix des réformes.
Toujours en lien avec la décapitalisation, la baisse des naissances de veaux laitiers permet de maintenir les cours des veaux mâles à un niveau stable à haussier. Mais aujourd'hui les inquiétudes planent quant à l'Espagne : si la demande reste élevée, elle pourrait être revue à la baisse face à la sécheresse exceptionnelle que connaît actuellement le pays. Mais difficile d'en savoir plus à ce stade. À suivre donc...
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