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Analyses du marché Gros bovins de boucherie

Bovins de boucherie - 28/11/2025

L'analyse du 28/11/2025 est réservée aux abonnés. Toutefois nous vous proposons l'analyse du 21/11/2025.

Les producteurs demandent toujours, que les normes drastiques imposées par l'Europe soient réciproques.

Conjoncture – Alors qu’une majorité des pays européens se dit favorable à une ratification du traité de libre-échange entre l’U.E et le Mercosur, la très grande majorité des éleveurs de ces pays, y est opposé. Ils ne veulent pas que certaines productions (viande, sucre, miel…) soient sacrifiées sur l’autel d’une ouverture commerciale favorable pour de nombreux autres secteurs (automobile, machine-outil, huile, vin…). Pour tordre le bras à la Commission européenne, la production demande que les normes drastiques de la production européenne soient imposées. Les trois exigences que la France signe cet accord sont la mise en place d’une clause de sauvegarde robuste, effective et activable pour protéger contre les déstabilisations de nos marchés agricoles, reposant sur un mécanisme de surveillance et une réaction rapide pour pouvoir bloquer les importations. La seconde est d’obtenir un agenda ambitieux de mesures miroirs sur la dimension des pesticides et de l’alimentation animale. Et la troisième est un renforcement des contrôles effectifs sur le plan sanitaire et phytosanitaire sur les produits importés, et dans les pays exportateurs pour assurer un contrôle effectif de nos normes européennes. 

Après la déclaration du président Emmanuel Macron, qui notait que « l’accord allait dans le bon sens », Annie Genevard précisait à une délégation d’agriculteurs très remontés à Toulouse que « Tel qu’il existe aujourd’hui, l’accord UE-Mercosur recueillera un non très ferme de la France ». Une façon de renforcer la pression sur ces négociations. De côté, la Commission européenne a déjà fait une proposition sur la mise en place d’une clause de sauvegarde, mais le bras de fer se poursuit du côté des éleveurs.

Cette situation très tendue ne doit pas éluder les difficultés d’approvisionnement du marché français et européen face à la réduction des cheptels. L’impact de la FCO va s’étendre au moins sur les 18 prochains mois face à un taux de vaccination très faible (seulement 20% des animaux ont été vaccinés sur la Bretagne). Face à une consommation de viande qui résiste plutôt bien malgré la progression des prix de la viande transformée, l’interprofession insiste sur l’urgence d’un renforcement de l’engraissement, à partir de veaux ou de broutards. La France a un potentiel unique de naissage. L’enjeu pour les industriels est de renforcer l’engraissement, en tissant des relations de confiance entre les maillons par la contractualisation et en accompagnant les porteurs de projets auprès des financeurs. Le monde de l’élevage a changé de paradigme en passant d’un marché poussé par l’offre à celui d’un marché tiré par la demande. Face à la forte progression des prix, il est important d’apporter de la sécurité et de la visibilité au porteur de projet. En revanche, ce message trouvera-t-il un écho auprès d’éleveurs installés qui n’a jamais gagné autant d’argent (quand ils n’ont pas été impactés par les crises sanitaires) ? Si nous ne parvenons pas à relancer la production, le seul levier pour satisfaire la consommation sera l’importation.  

Dans cette actualité focalisée sur les accords commerciaux multilatéraux, il y a une menace encore plus grande pour l’agriculture européenne. Cela ne fait pas de bruit, même si elle avance dans les méandres bruxellois. L’incorporation de l’Ukraine, dans l’Union européenne, aurait un impact bien plus important sur le quotidien des agriculteurs. La refonte de la PAC en serait la plus importante. La mise en concurrence de production aux normes très éloignées des nôtres en serait une seconde. Tout cela sera bien évidemment à relier aux conséquences d’une guerre qui n’en finit pas.

Les Français regardent ces confits à la télé ou écoutent la radio, mais peu sont directement impactés. Ils prennent pourtant position pour la défense des agriculteurs et des éleveurs en particulier. Le lien à la terre est peut-être distendu, mais pas celui avec leur assiette ou leur porte-monnaie. Ils aiment la bonne viande, même si leur habitude alimentaire bouge, avec des réseaux d’influence qui cherchent de plus en plus à les écarter du régime carnivore sur fond de préservation de la planète. A la saison, les ménages sont moins attirés par les pièces nobles, mais l’arrivée du froid va renforcer la demande des viandes a mijotée qui sont moins onéreuse pour le budget des ménages, mais qui demande un peu plus de temps ou d’anticipation des repas.

Vaches allaitantes - 05/12/2025

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C’est dans ce panorama assez mouvementé, que se déroulent les premiers concours d’animaux de boucherie pour les fêtes de fin d’année. Ces manifestations destinées à récompenser le savoir-faire des éleveurs en termes de production de viande haute de gamme sont également un point d’ancrage pour de nombreuses enseignes de la distribution et un certain nombre de bouchers pour promouvoir une viande d’exception. Une fois achetés, ces animaux seront abattus environ trois semaines avant les fêtes, afin que la viande bénéficie d’une bonne maturation pour que ces bovins d’exception puissent offrir des viandes succulentes pour les fêtes de fin d’année. L’animation commerciale devrait être très convenable, avec une demande qui va se confronter à des volumes en replis. Néanmoins, ce sera encore près de 2000 animaux de haute qualité qui seront offerts à Torigny-les-Villes (50), Montmarault (03), Saint-Yrieix-la-Perche (87), Cholet (49), Parthenay (79), Charolles (71), Evron (53), Arras (62), Rabastens-de-Bigorre (65), Landivisiau (29) ou Laissac (12) et les nombreux autres concours de plus petite taille.

Au niveau commercial, les semaines 47 et 48 sont souvent synonymes de mauvais commerce pour la viande. Le budget des ménages est orienté vers les cadeaux de Noël avec une concentration des achats sur les promotions Black Friday. Cette période est peu favorable à la vente des pièces nobles. Malgré son repli, la viande hachée est la base de l’apport en viande rouge dans les familles. Le recul de la demande est assez sensible, mais il a peu d’effet sur le commerce dans les campagnes ou sur les marchés, car les disponibilités restent restreintes. Les tarifs se maintiennent sans difficulté dans les très bonnes femelles Charolaises, Blondes d’Aquitaine ou Limousines, en attendant les volumes proposés sur les concours qui vont couvrir une partie des besoins pour les fêtes de fin d’année. L’activité commerciale est convenable dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire.

Vaches laitières - 05/12/2025

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Depuis trois semaines les abatteurs font face à un afflux de marchandise, avec des éleveurs plus disponibles à la vente après les travaux d’automne. Le recul des prix a également effacé le phénomène de rétention. Les industriels qui savent que cette abondance ne va pas durer en profitent pour peser sur les prix, même si ces derniers restent largement supérieurs à l’an passé pour les éleveurs.

En un mois les vaches Prim’holsteins ont reculé d’environ 0,35€/kg de carcasse. La baisse est un peu moins marquée sur les, Normandes et les Montbéliardes. La baisse a été plus violente en Allemagne avec des baisses d’environ 0,70€, avec une consommation qui se renforce vers la volaille ou le porc dont les prix sont plus abordables que le bœuf.

Jeunes bovins - 05/12/2025

L'analyse du 05/12/2025 est réservée aux abonnés. Toutefois nous vous proposons l'analyse du 21/11/2025.

Le climat commercial reste très convenable malgré le recul de la demande intérieure sur cette fin novembre. Le marché est à l’équilibre avec des opérateurs qui attendent la relance des commandes italienne pour les fêtes de fin d’année. Les niveaux de prix se stabilisent dans les races à viande.

Prix de référence

Les tarifs référents sont établis à partir d'une sélection des grands marchés représentatifs pour les races et les catégories définies ci-dessous.

Prix moy. Var.
Génisses, Charolaises, U=
05/12/2025, €/kg net
7,55 =
Prix moy. Var.
Jeunes bovins, charolais, R=
05/12/2025, €/kg net
7,12 +0,02
Prix moy. Var.
Jeunes bovins, charolais, U=
05/12/2025, €/kg net
7,29 +0,03
Prix moy. Var.
Vaches, charolaises, R=
05/12/2025, €/kg net
7,34 +0,06
Prix moy. Var.
Vaches, charolaises, U=
05/12/2025, €/kg net
7,53 +0,01
Prix moy. Var.
Vaches, montbéliardes, O+
05/12/2025, €/kg net
6,50 =
Prix moy. Var.
Vaches, normandes, O+
05/12/2025, €/kg net
6,40 -0,03
Prix moy. Var.
Vaches, prim'holsteins, P+
05/12/2025, €/kg net
6,10 -0,03

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