Cotations de l'engrais

Cette semaine, le marché des engrais reste globalement sans grands mouvements. En Europe, la solution azotée se maintient à des niveaux stables, sans signal clair d’évolution, tandis que l’activité outre-Atlantique demeure plus soutenue. Toutefois, les agriculteurs européens restent attentistes : la faiblesse persistante des cours des céréales limite leur appétit pour des engagements sur les prix actuels. Cette frilosité de la demande ne se traduit pourtant pas par une baisse des cours. En effet, les prix se maintiennent, soutenus par un manque de disponibilités sur le marché, qui freine toute perspective de repli, malgré un prix du gaz revenu à son plus bas niveau depuis un an. Même constat du côté de l’ammonitrate, où les cours évoluent peu, reflet d’une activité commerciale limitée.

À l’inverse, le marché de l’urée attire davantage l’attention. L’Inde vient de lancer un nouvel appel d’offres, preuve d’une demande mondiale qui reste vive. Ces appels successifs traduisent des besoins encore conséquents sur le rapproché. Cette dynamique pourrait entretenir, voire accentuer, la fermeté des prix à l’échelle mondiale. Un seul facteur pourrait infléchir cette tendance : la Chine, qui semble prête à exporter à nouveau, potentiellement avec des volumes significatifs.

Quant aux engrais phosphatés et potassiques, la hausse des prix de ces derniers mois marque le pas. Les besoins sont, dans l’ensemble, déjà couverts à court terme, limitant la pression sur les prix.