Très dynamique depuis le début de l’année, le marché des jeunes veaux laitiers destinés à l’engraissement connaît encore une forte hausse des cotations en mai, poussées par le recul des naissances et la demande espagnole.
Les prix des jeunes veaux laitiers destinés à l’engraissement sont en forte hausse depuis début 2024, « renouant avec le schéma historique qu’ils avaient connu avant 2019 », note l’agroéconomiste Maximin Bonnet dans les dernières Tendances de l’Idele.
Ils ont atteint un niveau particulièrement élevé début mai. En semaine 20 (du 13 au 19 mai), le veau laitier mâle de 45 à 50 kg cotait ainsi 125 €/tête, soit une hausse de 7 euros sur un mois et largement au-dessus des cours de 2022 et 2023.
Cette hausse des cours s’explique notamment par la baisse des naissances. Même si la décapitalisation laitière ralentit ces derniers mois, le cheptel de vaches laitières continue de baisser (- 1,4 % en avril 2024) et les naissances de veaux reculent en conséquence : sur la campagne juillet 2023-mars 2024, elles ont baissé de 1,9 % sur un an et de 5,6 % sur deux ans.
« Le ralentissement de la décapitalisation amène également les éleveurs laitiers à avoir moins recours au croisement des viandes, ce qui réduit d’autant les disponibilités en veaux pour l’engraissement », précise Maximin Bonnet.
La hausse rapide des cours est aussi liée à la forte demande espagnole en veaux français destinés à l’engraissement : en cumul sur trois mois, entre janvier et mars, 110 000 têtes ont été exportées depuis la France (+ 4,3 % par rapport à 2023), dont 92 % vers l’Espagne.
« Tout cela dans un contexte où les intégrateurs français recherchent des petits veaux pour les mises en place en vue des abattages d’automne, qui sont traditionnellement plus dynamiques », ajoute-t-il.
Les Tendances viande de l’Idele soulignent par ailleurs des cotations bien orientées pour les vaches allaitantes grâce à l’offre réduite, tandis que celles des jeunes bovins finis poursuivent leur baisse saisonnière : « le retour de l’offre de jeunes bovins en France grâce à la renationalisation partielle de l’engraissement semble peser sur les prix ».
Côté broutards, « les prix continuent leur ascension » du fait d’une offre restreinte et des besoins en engraissement du marché national et des importateurs, et les exportations vers l’Espagne et l’Italie reculent à cause de cette offre limitée.
Les cotations des réformes poursuivent leur hausse saisonnière partout en Europe mais restent en dessous de leurs niveaux de 2022 et 2023 ; celles des veaux de boucherie ont de leur côté amorcé leur baisse saisonnière.
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