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« Deux éleveurs sur trois s’inquiètent de trouver un débouché pour leurs veaux laitiers », introduit Maud Jay à l’occasion de la présentation du projet Valoveau au Space 2023. Pour répondre à cette problématique, la Chambre d’agriculture de Bretagne et l’Idele misent sur l’engraissement des veaux croisés. L’objectif est d’obtenir des jeunes bœufs de 17 mois aux environs des 300 kg de carcasse.
Premier pré-requis : pratiquer le croisement viande. Mais cette nécessité ne semble pas poser problème, « 90 % des éleveurs enquêtés pratiquent le croisement », précise la conseillère, qui a interrogé 48 éleveurs laitiers aux profils diversifiés.
Reste ensuite à déterminer l’organisation de la filière. Parmi les agriculteurs les plus favorables à l’engraissement de croisés se trouvent les éleveurs disposant déjà d’un atelier d’engraissement sur la ferme, sous forme de JB de races à viande ou de bœufs. « Les éleveurs de JB se projettent plutôt bien dans la pratique mais restent attachés aux races allaitantes. Les éleveurs de bœufs sont plus favorables au projet Valoveau car le cycle de rotation serait plus court ».
Certains freins restent également à lever pour pérenniser la filière. « Pour beaucoup d’éleveurs, la phase de nurserie n’est pas faisable avec l’achat de veaux non sevrés », détaille Maud Jay. L’existence d’indicateurs économiques sur la rentabilité de la production, et de signal fort des abatteurs aideraient également au développement de la filière.
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