La production dans les grands bassins laitiers continue d'augmenter « de façon modérée », explique l’économiste Benoît Rouyer dans le dernier point de conjoncture du Cniel : + 0,7 % aux États-Unis sur ces douze derniers mois, + 0,8 % dans l’Union européenne, stabilité en Nouvelle-Zélande.
Côté français, la collecte laitière évolue néanmoins « à contre-courant » de la tendance globale de l’UE et « poursuit sa baisse significative ». Les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer permettent d’évaluer à 2,4 % ce recul sur les sept premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2022.

Comme le mois dernier, l’évolution des prix des produits laitiers reste « contrastée ». Les prix des produits industriels ont continué sur leur tendance baissière ces dernières semaines. Mi-août, celui du beurre se situait autour de 4 700 €/t et celui de la poudre de lait écrémé, après une stagnation en juillet, à un peu plus de 2 100 €/t.
En parallèle, les prix des produits laitiers de grande consommation (beurre, lait, fromage et yaourts vendus en magasin) continuent d’augmenter, « dans un contexte de forte inflation ». La hausse entre juillet 2022 et juillet 2023 varie entre + 17 % et + 21 % selon les familles de produits.

Dans les fermes, le prix standard du lait de vache conventionnel en juin restait 23,6 € au-dessus de son niveau de juin 2022, à 431 €/1 000 l. Il continuait sa baisse depuis le sommet de 470 €/t en janvier dernier, mais cette baisse apparaît moins marquée que sur les premiers mois de l’année : 457 €/1 000 l en mars, 442 €/1 000 l en avril, 434 €/1 000 l en mai.
Quant aux charges, elles continuaient leur baisse en juin, « après une période de forte augmentation ». L’indice Ipampa lait de vache de l’Idele était 3 % sous son niveau de juin 2022, mais toujours 19 % au-dessus de celui de juin 2021.
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