Les cotations des gros bovins finis mâles et femelles sont sont orientés à la hausse, « face à une demande toujours soutenue et une offre le plus souvent limitée », explique l’Idele dans son bulletin mensuel.
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Les cotations des gros bovins finis mâles et femelles « atteignent des sommets en France comme partout en Europe », écrit le Groupement économie de l’Institut de l’élevage dans ses Tendances lait viande, synthèse mensuelle dédiée aux marchés des produits de l'élevage de ruminants.
Hausse dans la plupart des catégories
Caroline Monniot, chef de projet conjoncture viande à l’Idele, détaille : « Les prix des vaches de réforme et des génisses sont en hausse de 10 à 15 %, ceux des jeunes bovins sont en hausse de 8 à 10 % ». Les prix des veaux de boucherie sont eux aussi en hausse, de l’ordre de 13 %.
Les prix des broutards, initialement en retard par rapport aux autres catégories, « sont maintenant sur une pente ascendante », de l’ordre de 3 à 5 %. « Le marché porteur entraîne une hausse de la demande des engraisseurs français et tire les cotations des broutards vers le haut, d’autant que les bonnes disponibilités fourragères chez les éleveurs naisseurs ne pressent pas les sorties », développe l’Idele.
Caroline Monniot détaille les raisons de cette hausse. D’une part, le cheptel français est « en baisse depuis plusieurs années, ce qui conduit à une offre limitée ». D’autre part, la consommation « très perturbée pendant la crise Covid » s’est stabilisée « à un niveau qui semble relativement robuste ».
La situation française peut être extrapolée à toute l’Europe, ajoute l’économiste : « la viande est importée à un niveau de prix très élevée, donc la viande d’import a peu d’impact sur les prix français, d’autant plus que certains de circuits de distribution ont renationalisé leurs approvisionnements ». Et côté export, l’envolée des prix est telle sur la viande de jeunes bovins en Europe que « les jeunes bovins français en profitent et que les opérateurs peuvent passer des hausses de prix assez facilement ».
Peu de viande argentine sur le marché
Un autre facteur pousse à la hausse les prix : les faibles volumes de viande argentine présents sur le marché européen. De fait, « le gouvernement argentin a imposé de fortes restrictions sur les exportations de viande bovine pour limiter l’inflation dans le pays ». Son principal acheteur, l’Allemagne, en a donc peu importé. Cela joue « sur le marché allemand et donc, par ricochet, sur le marché européen », résume Caroline Monniot.
Elle souligne une hausse des prix « bienvenue » face à la forte hausse des coûts de production en élevage. L’Ipampa viande bovine, indice d’évolution des prix des charges pour les ateliers de viande bovine, était en août « en hausse de 9 % par rapport à août 2020 et de 7 % par rapport à août 2019 ».
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