
Contrairement aux éleveurs canadiens, dont il semble la première source de revenu, comme pour les producteurs de l'Ontario témoignant dans une vidéo relayée sur Web-agri. Le prix du lait qu'ils perçoivent fait, en effet, des envieux parmi nos lecteurs. « À 500 €/1 000 l, beaucoup signent tout de suite ! », s'écrit l'un d'entre eux.
« Enfin du lait payé correctement ! », lance Andrédenis Sanders.
« Nous ne jouons pas dans la même cour... », soupire Jmb.
« À 500 €/1 000 l, je signe tout de suite ! », s'écrit Florian Hary.
« Oui, à ce prix-là, ça vaut le coup d'aller traire !! », confirme Clément Rieux.
« C'est plus cher que le lait bio en France !! », s'exclame pour sa part Marie-Thérèse Quiniou.
Plus cher encore que le lait bio en France...
« À ce prix-là, ça vaut le coup d'aller traire ! »
« Y a plus qu'à aller produire du lait au Canada ! », propose Thomas Ginibrière.
« Quand je vous dis que je vais déménager... », plaisante Élisabeth Charbonnier.
« C’est un peu loin, dommage... », réplique Clément Rieux.
Y a plus qu'à déménager au Canada !!
« Sinon, faut de bonnes relations commerciales pour y exporter notre lait », suggère Rémi Cousyn.
« Nous, avec un prix du lait à 330-340 €/1 000 l, c'est notre première source d'endettement ! », ironise Olivier Robin.
« Quand nous aurons du lait payé à 500 €/1 000 l, je ne te raconte pas le prix de l'alimentation animale... », craint Isabelle Rignon.
« Eux, ils peuvent vivre de leur métier »
« Quand certains prônaient leur système, d'autres se moquaient », rappelle Florian Beraud.
« Les Canadiens ne disent rien mais prennent des parts de marchés, en lait, en blé, etc. Bravo à eux d'être intelligents ! », lance Mickey Donald.
« Quand le principe de l’offre et de la demande est respecté, le résultat fait plaisir à voir, envie Capitaine. pas comme en Europe où pendant des décennies on a cru à cette volonté exportatrice qui va conduire à la disparition de 400 000 vaches sous 8 à 9 ans, si encore ce n'est pas 5 ou 6 ! »
Et travailler avec le sourire.
« La différence entre les paysans canadiens et nous : ils peuvent vivre du métier d'éleveur laitier, croire en son avenir et travailler avec le sourire. En plus, ils ont sûrement moins de normes qu'en France, envie Nicolo. Nous, pauvres petits paysans français, nous devons nous contenter péniblement de 350 €. Nous sommes soumis à toujours plus de contraintes, sans un centime derrière. J'ai de moins en moins de courage pour aller bosser, et plus aucun espoir pour l'avenir. J'ai honte quand je vois que l'agriculture française est devenue si faible par rapport à ce qu'elle était jadis. »
« Mais ils ne touchent pas d'aides publiques »
« 500 €/1 000 l OK, mais le climat rude, les bâtiments isolés, les animaux enfermés beaucoup plus longtemps... ça crée des charges supplémentaires », nuance Clément Gilles.
Florian Hary n'est pas d'accord : « À ce prix-là, les producteurs laitiers canadiens s’y retrouvent. Certains aussi en France ont des stabulations isolées et pourtant, on est loin des 500 €. »
« Le niveau de vie et le pouvoir d’achat sont inférieurs chez eux », temporise également Rucher Du Viala.
Yohan Cuissinat est du même avis : « La vie est moins chère en France et nous sommes beaucoup moins imposés. »
« Et ils ne touchent pas d'aides publiques. Donc, ça revient au même... », estime Romain Sauvage.
Et la vie est plus chère.
Julien Demolis ne partage pas cette opinion : « Non pas au même : c'est bien plus logique de payer le lait plus cher aux producteurs que de donner des aides à tire-larigot. »
« Et chez nous, malgré les aides, il y a des liquidations tous les mois... », ajoute Romain Sauvage.
« Un coût de production du lait supérieur »
« 500 €, vu le coût de production du lait au Canada, c'est insuffisant, estime steph72. Début 2014, le prix de base du lait était supérieur à 400 €, avec un coût de production inférieur à maintenant. Produire du lait était viable, rémunérateur et motivant. Aujourd'hui, même ceux qui ont investi depuis la fin des quotas laitiers jettent l'éponge. Il n'y a même plus la soupape du bio puisque le marché est saturé. »
Salut intervient : « Chez nous, le coût de production est aussi élevé et le prix du lait n'est pas de 500 €... J'dis ça, j'dis rien. »
« Avec un prix rentable, les Canadiens ont du mal à renouveler les générations d'éleveurs, complète Massol. Alors avec le prix du lait européen, aucune chance. Si le prix du lait n’augmente pas vite, la spirale infernale va s’accélérer et l’issue sera fatale pour la filière laitière. »
Des cessations laitières aussi et un difficile renouvellement des générations.
« Une vidéo présentant deux élevages ne signifie rien. Renseignez-vous, mais il semblerait qu'il y ait proportionnellement plus de cessations laitières là-bas qu'ici », met en doute Ingalls.
Pout Popeye, « le problème en France est que la FNSEA roule pour les industriels ». « Si elle roulait pour les producteurs, elle aurait défendu les quotas laitiers, indispensables pour un prix garanti, poursuit-il. Vu le prix des céréales, beaucoup d'éleveurs vont virer les vaches. Ils ne gagneront peut-être pas plus, mais ils bosseront moitié moins de temps et préserveront leur sante. »
Méandre s'interroge : « Le prix du lait qu'ils perçoivent leur permet d'être ultra-équipés, est-ce un objectif en tant qu'éleveur ? »
Pour conclure, un éleveur canadien, Olivier Lavertu, témoigne : « Nous n'avons aucune subvention ! Nous payons pour produire ! 24 000 $/kg MG/jour !! Et il n’y a pas que les bâtiments qui nous coûtent cher ! L’argent emprunté pour avoir un système de gestion de l’offre aussi !! »
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