Entre forte demande internationale, prix hauts de l'énergie et marchés nerveux, l'Idele estime que les prix de l’alimentation animale devraient rester hauts jusque fin 2021. La situation pourrait se détendre au premier trimestre 2022, « sous réserve de conditions sanitaires et climatiques adéquates ».
Retrouvez le point vidéo de l'Idele « Marchés des grains : pas de baisse en perspective » :
Il ne faut pas s'attendre à ce que le prix des matières premières baisse en 2021, explique en novembre l’Idele dans ses Tendances lait viande, synthèse mensuelle dédiée aux marchés de l'élevage de ruminants.
« La fermeté des cours est toujours de mise dans le contexte de forte demande mondiale, de prix des énergies élevés et de nervosité des marchés », explique ainsi Mathilde Le Boulch, ingénieure d'études économiques et spécialiste des marchés de l'alimentation animale et des matières premières (Ifip-Itavi-Idele)
Augmentation sur presque toutes les matières premières
Elle revient sur l’augmentation exceptionnelle des prix que l’on observe sur le marché français depuis septembre 2020 pour presque toutes les matières premières : « le prix du blé fourrager a augmenté de 20 %, celui du tourteau de soja de 13 %, le prix du baril de pétrole de 72 %, la tonne d’ammoniac de 136 % ».
Les prix du blé atteignent des records et sont particulièrement tendus du fait de la demande internationale qui « reste forte, notamment du côté du Moyen-Orient ».
?? Les arbres ne montent pas au ciel, le blé oui??
Sur l’échéance Mars 2022 d’ @euronext_fr, le blé a traité 305 €/t !!!
En maïs, « les prix sont supérieurs de 26 % à ceux d’octobre 2020 » et « l’attente se fait longue en France et en Europe avec à peine la moitié des surfaces récoltées fin octobre ». Le retour de conditions météo pluvieuses et froides pourrait « détériorer la qualité des grains d’une production annoncée en augmentation par l’USDA : 7 % par rapport à la dernière campagne ».
Du côté des tourteaux, Mathilde Le Boulch évoque les prix élevés de ces derniers mois pour le colza et le tournesol, qui pourraient « entraîner l’augmentation de la sole française pour la prochaine récolte ». « Le tourteau de colza s’est vendu sur le marché français à 294 €/t en octobre et celui de tournesol à 309 €/t », rappelle-t-elle.
Le tourteau de soja fait exception à la hausse générale des prix : les cours sont en baisse. La demande est certes « dynamique », mais « la bonne récolte américaine qui touche à sa fin et les semis brésiliens qui avancent rapidement détendent les cours ».
Globalement, les prix de l’alimentation animale devraient rester hauts jusque fin 2021, mais « l’arrivée des prochaines récoltes de l’hémisphère sud au cours du premier trimestre 2022 pourrait détendre les cours », explique la spécialiste.
Ceci, « sous réserve de conditions sanitaires et climatiques adéquates » : de fait, les marchés s’inquiètent du retour de La Niña. Ce phénomène climatique entraine en général des conditions très sèches, « dommageables pour les cultures, mais aussi pour le niveau du fleuve Paraná, voie de communication indispensable pour le commerce en Amérique du Sud ».
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