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Depuis novembre dernier, l’interprofession laitière a mis en place un nouvel indicateur économique, donnant les coûts de production d’une tonne de lait. Estimés à 403 €/t par le Cniel, ces coûts de production pourraient cependant être plus élevés en réalité et atteindre 450 €/t selon l’Apli. Un prix qui, selon l’association, ne sera de toute façon jamais répercuté sur la paye des éleveurs…
En novembre, le Cniel a publié une mise à jour des indicateurs de coût de production pour 2019, l’estimant à 403 €/1 000 litrespour les exploitations laitières conventionnelles de plaine, 483 €/1 000 litres en zone de montagne et de 547 €/1 000 litres pour les exploitations certifiées en agriculture biologique.
Un calcul qui « va dans le bon sens », mais loin de la réalité, estime l’Association des producteurs de lait indépendants (Apli), qui défend la mise en place d’indicateurs de coûts de production depuis la crise laitière de 2009.
450 €/t, prix minimum pour la rémunération complète de l’éleveur
En effet, d’après les calculs de l’Apli, « seule organisation française à avoir commandité une étude indépendante, réalisée par un bureau d’expert faisant référence dans le domaine des coûts de production », le prix « couvrant réellement tous les coûts de production des éleveurs français » est de 450 euros la tonne de lait, alerte l'association dans une tribune diffusée le 3 février.
Par ailleurs, si le calcul et la diffusion de ces coûts de production répondent aux objectifs de la loi Egalim, ce montant risque fort de ne pas être répercuté sur les payes des éleveurs : « ce coût de production ne concerne que 60 % des éleveurs, puisque près de 40 % du marché laitier est composé de produits valorisés à bas prix », rappelle l’Apli. Les indicateurs ont, en outre, été dévoilés trop tard par rapport aux négociations commerciales pour 2021. L’année dernière, la tonne de lait a été payée 333 €/t et en 2019, 358 €/t, selon les chiffres de FranceAgriMer, avancés par l’association.
Face à ce constat d’échec, l’Apli prône une régulation collective. « Parce que nous sommes nous-mêmes producteurs, réguler ne veut pas dire se priver d’une partie de nos revenus : mais garantir un prix payé qui ne nécessite pas de surproduire au prix de nos fermes elles-mêmes », explique l'association.
Une solution que complèterait notamment le Programme de responsabilisation face au marché, porté par l’European milk board (EMB) dont l’Apli est membre : ce programme vise à sécuriser les prix lorsque la production est plus importante que la demande. Il a notamment été demandé au printemps dernier par la Coordination rurale.
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