Tandis que les enquêtes antidumping chinoises menacent les exportations françaises de produits laitiers vers l’Empire du Milieu, la filière mise sur la visite d’Emmanuel Macron à Pékin pour préserver son accès à ce marché « stratégique ».
Alors qu’Emmanuel Macron entame ce mercredi une visite d’État de trois jours en Chine, la filière laitière française espère que la diplomatie pourra désamorcer les tensions commerciales qui menacent ses débouchés.
Dans un communiqué publié fin novembre, le Cniel appelle de fait à « une issue favorable » aux discussions engagées avec Pékin.
Car les relations commerciales entre l’UE et le géant asiatique se sont crispées ces derniers mois. Depuis que Bruxelles a annoncé des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques importés de Chine, en juin 2024, l’Empire du Milieu multiplie les mesures de rétorsion envers divers produits européens allant de la viande de porc au brandy, en particulier des taxes antidumping.
Pour les produits laitiers, le pays ouvrait mi-2024 une enquête sur les importations de certains fromages, lait et crème européens, visant notamment les subventions issues de la Pac et de programmes nationaux. Le 18 août 2025, le ministère chinois du commerce a annoncé la prolongation de cette enquête jusqu’au 21 février 2026.
La filière laitière est « confrontée à un risque réel de perte d’accès au marché chinois », or elle réalise en moyenne pour plus de 600 millions d’euros annuels d’exportations vers la Chine en incluant les poudres de lait infantiles, et occupe une place importante sur plusieurs catégories de produits comme la crème et les fromages.
Le Cniel alerte donc sur « un choc pour les éleveurs et les entreprises, avec un impact direct sur la compétitivité du secteur ».
Les exportations françaises de produits laitiers vers la Chine accusent déjà le coup : sur les neuf premiers mois de 2025, elles ont reculé de presque 11 % et « la part de marché française dans les importations chinoises est descendue sous les 5 % », constate l’interprofession. Les ventes de crème, débouché majeur du secteur, sont particulièrement touchées : — 26 % en volume.
« Face au risque de substitution et aux tensions commerciales », la filière plaide pour « une coopération renforcée avec les pouvoirs publics afin de sécuriser sa présence sur ce marché stratégique » et souhaite que « les discussions en cours aboutissent à des solutions équilibrées ».
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