À partir de fin 2024, Lactalis réduira « de l'ordre de 450 millions de litres » sa collecte laitière annuelle « de quelque 5,1 milliards de litres » de lait d'excédent auprès des éleveurs français, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Pour amortir l'impact de cette décision « difficile » sur la taille des troupeaux de vaches à lait en France, et donner du temps aux éleveurs pour s'organiser, le groupe s'engage à ce que la réduction des volumes « soit progressive entre 2024 et 2030 ».
La première étape de réduction porte sur 320 millions de litres et touchera surtout les zones est et sud des Pays de la Loire d'ici 2026 (soit 160 millions de litres de lait) ainsi que le non renouvellement d'un contrat avec une coopérative à horizon 2030 (160 millions de lait), précise le communiqué sans indiquer quelle sera la coopérative concernée.
Le groupe estime nécessaire « de se recentrer sur les produits de grande consommation français, mieux valorisés car moins sujets aux aléas des marchés mondiaux ».
« Mieux valoriser le lait »
« C'est aujourd'hui une décision difficile pour nous qui étions toujours parvenus à collecter les surplus de lait en France et à les valoriser à l'international » ajoute Lactalis. Le groupe estime que la réduction des volumes de lait collecté lui permettra de « mieux valoriser le lait » restant, « en cohérence avec la récente évolution » des formules de prix du lait.
Après des années de tensions agricoles sur le sujet, Lactalis avait fini par annoncer en avril une nouvelle formule de calcul du prix du lait revalorisant le prix payé aux éleveurs à 425 euros pour 1 000 litres, en prenant en compte un « prix de revient agricole », c'est-à-dire l'estimation de ce que doit recevoir un éleveur pour pouvoir gagner sa vie. Il avait à l'époque prévenu qu'il réfléchissait à réduire la production laitière globale.
Le mix-produit de Lactalis est composé de 50 % de produits de grande consommation vendus en France, de 20 % de produits de grande consommation vendus à l'export, et de 30 % de produits industriels vendus sur les marchés de « commodités laitières » (beurre, poudre de lait..) fortement soumises aux aléas des cours mondiaux.
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