L e prix des veaux : voilà un sujet qui fâche... En effet, en lait comme en viande, les tarifs affichés sont bien loin des espérances. Sur les réseaux sociaux, les éleveurs échangent entre eux sur les prix qu'ils parviennent à obtenir. Les questions fusent, notamment « à quel âge vaut-il mieux les vendre pour que cela reste rentable ? »
La grève des maquignons face à la FCO
Depuis la fin du mois d'octobre, la Fédération française des commerçants de bestiaux (FFCB) appelle les négociants à faire la grève. En effet, pour protester contre le désengagement de l’État et des GDS sur la gestion de la FCO, les commerçants ont décidé de stopper le ramassage des animaux. Ils dénoncent l'augmentation du nombre d'animaux testés positifs et par conséquent l'augmentation de leurs charges.
En attendant, beaucoup d'éleveurs restent avec leurs veaux « sur les bras ». Sur la page Facebook des producteurs de lait, beaucoup s'en plaignent. On peut lire : « Cela fait deux semaines que les veaux attendent, je commence à manquer de place dans la nurserie » ou encore « Misère de misère, aucune idée de quoi en faire... ».
Un veau croisé Holstein x Limousin de 15 j vendu à 0 € !
Pour ceux qui parviennent encore à faire partir des animaux, les prix font peur. Sur ce même groupe Facebook, un éleveur de Rhône-Alpes affiche sa facture après avoir vendu cinq veaux de 15 jours dont quatre croisés Limousin x Holstein. Il est effaré : si le plus cher payé monte à 100 €, l'un d'entre eux est parti pour 0 €.
L'un de ses confères lui conseille alors de systématiquement demander au marchand de bestiaux une estimation du prix avant de faire enlever ses animaux, de façon à ne pas avoir de mauvaises surprises. D'autres affirment : « À zéro euros, c'est triste à dire mais il vaut mieux les tuer à la naissance plutôt que passer du temps à les élever pour rien » et « ça ne paye pas les IA, le lait bu et le travail. »
À quel âge vendre des femelles ?
Toujours sur Facebook, le débat est lancé sur le groupe Élevage bovin, partages et discussions : à quel âge faut-il vendre des femelles laitières en surplus ? Les répondants sont partagés : certains préconisent de les faire partir tôt (à 15 jours - 3 semaines) pour qu'elles ne coûtent pas trop à élever mais comme vu plus haut, personne n'en veut...
En face, il y a ceux qui préfèrent vendre des génisses prêtes à vêler ou fraîches vêlées. Un éleveur bio affirme d'ailleurs que ses génisses pleines sont très recherchées. Cette option peut en effet être envisagée si le cheptel est bien orienté génétiquement. Il faut par contre pouvoir nourrir et loger ces animaux supplémentaires et être sûr de pouvoir les vendre ensuite. En se lançant dans l'élevage de génisses pour répondre aux supposées demandes, il faut prendre en compte le risque de se retrouver avec des animaux invendus et d'augmenter le troupeau involontairement...
Angus, Charolais, Blanc Bleu : quelle race préférer pour le croisement laitier ?
« Nos vaches produisent en moyenne 16 200 kg de lait »
Économie, travail, environnement : « S’installer en lait 100 % herbe, mon triplé gagnant »
Décapitalisation : profiter de l’hémorragie pour faire naître un élevage durable ?
« Je ne m’attendais pas à ce que mes vaches puissent faire du vêlage 2 ans »
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
L’huile de palme est à manier avec précaution
Reprendre le contrôle sur les troupeaux à haut niveau cellulaire
Simon Huet : « Je gagne plus d'argent à être autonome qu'à être en bio »
Les premières baisses de prix du lait en Europe inquiètent