Pour avril 2022, Agreste note des abattages de bovins en repli sur un an, des exportations en recul pour les broutards et en hausse pour les veaux d’élevage. Les coûts des aliments, eux, ont continué leur hausse.
Au mois d’avril, les abattages de bovins ont continué leur mouvement global de retrait sur un an, indique Agreste dans sa dernière note de conjoncture. Les abattages de vaches laitières ont ainsi baissé de 9,5 % en nombre de têtes et de 10,5 % en poids. Ceux des vaches allaitantes sont en revanche en hausse de 2,1 % en nombre de têtes et en poids.
Les abattages de bovins mâles de 8 à 24 mois se replient légèrement (- 0,4 % en nombre de têtes et - 1,1 % en poids), tout comme ceux des veaux de boucherie (- 0,8 % en nombre de têtes, - 1,3 % en poids).
Les faibles disponibilités propulsent les cours à la hausse
Dans ce contexte de déficit d’offre d’animaux, « aux niveaux national et européen », les cours sont à la hausse. En avril 2022, le cours moyen de la vache O a dépassé de 44,3 % son niveau d’avril 2022, à 4,6 €/kg carcasse, celui de la vache R a atteint 5,02 €/kg carcasse (+ 23,1 % sur un an).
Le cours des jeunes bovins poursuit sa hausse, à 5 €/kg carcasse (+ 30,3 %) et celui du veau de boucherie s’établit à 6,43 €/kg carcasse (+ 14,9 %).
En parallèle, le coût des aliments pour bovins a continué sa progression, « dans le contexte d’augmentation du cours des matières premières lié au conflit ukrainien » : + 29,4 % pour les céréales et + 16,7 % pour les aliments composés par rapport à avril 2021.
Moins de broutards exportés mais plus de veaux d'élevage
Les exportations de broutards ont reculé de 3 % en mars 2022 par rapport à l’année précédente, avec de fortes disparités selon les destinations. Ainsi, « les ventes de broutards vers l’Italie dépassent de 5,9 % le niveau observé l’an dernier », note Agreste. Et les expéditions vers l’Algérie dépassent de 31,3 % leur niveau de mars 2021.
Le repli des ventes vers l’Espagne atteint 46 % par rapport à 2021 et concerne surtout les broutards de moins de 160 kg. Le pays continue de privilégier l’importation de veaux d’élevage, moins chers. Toutes destinations confondues, les exportations de veaux d’élevage sont en hausse de 11,9 % par rapport à 2021.
La production de bovins finis était en baisse de 3,7 % en mars, avec 375 000 têtes (- 5,6 % en février).
Les importations de viande bovine ont augmenté plus rapidement sur un an que les exportations, « creusant le déficit commercial ». La consommation de viande bovine a de son côté légèrement progressé : + 1,4 %.
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