La consommation de produits laitiers repart légèrement à la hausse en France en 2025, portée par le dynamisme des achats de crèmes et de fromages. La demande en bio, encore en retrait, montre des signes d'inflexion.
Dans ses dernières Tendances, l’Idele décrit « une consommation de produits laitiers dynamique ». Sur la période allant du 1er janvier au 18 mai 2025, les volumes en équivalent lait achetés en magasin ont ainsi progressé de 0,3 % par rapport à 2024.
Cette dynamique globale cache des évolutions très contrastées selon les catégories de produits. Avec - 26 % en douze ans, les ventes en magasin de lait conditionné « poursuivent leur recul structurel ».
Les ventes de beurre ont baissé de 9 % depuis 2013 mais restent plutôt stables depuis quasiment deux ans, avec un léger tassement ces derniers mois. Après plusieurs années de baisse puis une stabilisation en 2022 et 2023, les produits ultra-frais amorcent un rebond, porté par les yaourts type brassé et velouté, par les aromatisés et par les yaourts à boire.
La crème et le fromage tirent leur épingle du jeu : les ventes ont grimpé de 12 % depuis 2013 pour ces deux catégories. Côté crèmes, l’Idele note « une dynamique marquée pour les crèmes légères ». Côté fromages, les pâtes molles reculent (- 19 % en douze ans), les pâtes pressées progressent (+ 15 %) et les pâtes fraîches salées type mozzarella s’envolent (+ 80 %).
« Des signaux encourageants en bio ? »
Concernant les produits laitiers bio, le repli continue sur les premiers mois de 2025, mais la tendance semble s’infléchir. Car si les volumes vendus en grande distribution restent en baisse, celle-ci est moins marquée qu’au cours des années précédentes.
Et « certains segments montrent des signes de redressement », comme celui des produits ultra frais bio, dont les ventes se stabilisent, voire progressent récemment. La crème bio affiche, elle aussi, une légère hausse : + 1 % depuis début janvier.
D’autres catégories restent néanmoins en retrait, comme le lait conditionné bio. « La part de marché des différents produits laitiers bio, qui a fortement diminué, semble désormais se stabiliser », conclut l’Idele.
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