L’Idele prévoit un repli du prix du lait de 15 à 20 €/1 000 l en France sur le dernier trimestre 2023, et explique que la production peine à repartir à cause des tempêtes et de la propagation de la MHE.
L’Idele s’attend à une baisse du prix du lait payé aux producteurs français pour le dernier trimestre 2023, peut-on lire dans ses dernières Tendances : d’après les prévisions de l’institut technique, cette baisse serait de l’ordre de 15 à 20 €/1 000 l en trois mois.
Cela, après que le prix du lait standard a légèrement progressé depuis mai, à contre-courant des autres pays producteurs européens, pour atteindre 462 €/1 000 l en septembre (+ 1 € par rapport à août et + 7 €/septembre 2022).
Après six mois de baisse et une légère hausse en août, les charges (modélisées par l’indice Ipampa lait de vache) se sont en parallèle stabilisées en septembre, avec d’une part un recul des postes alimentation et engrais et une progression du poste énergie.
L’indicateur de marge laitière Milc a de son côté augmenté de 3,5 € sur un mois, « sous l’effet de la hausse du prix du lait et des autres produits », pour atteindre 149 €/1 000 l en septembre. Notons que sur un an l’Ipampa lait de vache a reculé de 2,5 % et la Milc a grimpé de 8 €/1 000 l.
Des espoirs sur la collecte, douchés par la météo et la MHE
Quant à la collecte, elle a décroché en septembre (- 4,8 %/2022) et continué son reflux en octobre (- 3,8% /2022), mais on pouvait s’attendre à une amélioration cet automne, souligne l’Idele : fourrages récoltés en quantité et très lactogènes, moindre recul du cheptel au 1er octobre, charges stabilisés et prix incitant à garder les vaches sur les fermes…
Seulement, deux événements ont repoussé ces signes d’amélioration. D’abord, les tempêtes et inondations qui ont touché l’Ouest et le Nord de l'Hexagone début novembre.
À long terme, les répercussions sanitaires (stress, froid, conditions humides propices aux mammites, accès à l’eau potable, conditions de traite) auront « inévitablement une influence sur la productivité par vache, impactant ainsi la production laitière dans ces zones » et si les conséquences de ces intempéries est pour l’heure difficile à chiffrer, « leur impact se fera sentir sur la collecte nationale de novembre ».
D’autre part, la progression de la MHE vers le nord entame les perspectives de collecte : « lorsqu’une vache est infectée, elle peut perdre la quasi-totalité de sa production laitière ».
Et si la maladie dure environ un mois, « la récupération de la productivité antérieure à l’infection s’avère complexe ». De plus, « la mortalité annoncée à moins de 1 % serait plus élevée », note l’Idele.
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